France

Christian Estrosi appelle la France à une «guerre à l'israélienne» contre le terrorisme

Le maire de Nice s'est félicité du vote par l'Assemblée de la loi antiterroriste. Mais il veut aller plus loin, en s'inspirant du modèle israélien en matière de sécurité. Ce n'est pas la première fois qu'Israël est cité en exemple dans ce domaine.

L'attaque au couteau qui a fait deux jeunes victimes à Marseille, le 1er octobre 2017, alimente le débat sur la sécurité. Le maire de Nice Christian Estrosi, qui a démissionné de l'Assemblée nationale en 2016, a déclaré qu'il aurait voté le projet de loi antiterroriste, adopté le 3 octobre 2017 à l'Assemblée nationale, s'il avait été député. Mais si elle le satisfait, la loi qui doit prendre le relai de l'état d'urgence le 1er novembre 2017 ne lui paraît pas suffisante.

«Nous sommes confrontés à une guerre qui nous est faite à l'israélienne, et ne pas mener nous-mêmes cette guerre à l'israélienne, c'est-à-dire nous appuyer à la fois sur toutes les administrations, toutes les collectivités, et aussi les populations – car en Israël les populations, par des campagnes d'information et de communication, sont associées –, c'est une erreur», a commenté Christian Estrosi, prenant exemple sur les mesures sécuritaires de l'Etat hébreu.

Le maire de Nice s'était notamment rendu en visite dans l'Etat hébreu fin 2016, en tant que président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

Ce n'est pas la première fois que l'expertise d'Israël est prise comme modèle dans le domaine de la lutte antiterroriste. En août 2016, trois semaines après l'attentat au camion de la promenade des Anglais à Nice, les députés républicains Eric Ciotti et Guillaume Larrivé s'étaient rendus à Tel Aviv afin de prendre connaissance des méthodes israéliennes. En juillet 2016, le député Hervé Morin proposait pour sa part d'«israéliser» la société française en matière de sécurité.

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