«Fainéants» : pourquoi Emmanuel Macron revient-il sur ses propos ?
Le président français a de nouveau reproché aux journalistes de ne pas faire honneur à son action politique, lesquels préfèreraient, selon lui, créer des polémiques en sortant des phrases de leur contexte, comme après ses propos sur les «fainéants».
Les journalistes seraient-ils injustes envers Emmanuel Macron ? Le président français se montre en tout état de cause très insatisfait de la façon dont est traitée médiatiquement son action politique.
Lors d'une conférence de presse concluant son séjour à l'assemblée générale de l'ONU, le chef d'état a en effet reproché aux journalistes de s'attarder sur des petites phrases et de les sortir de leur contexte, pour finalement perdre le fil de sa pensée.
«Ce sont les intermédiaires qui sortent les phrases de leur contexte, pas le locuteur. J'ai fait un discours important à Athènes, vous [les médias] avez choisi une phrase sortie de son contexte», s'est-il plaint lors du point presse.
A son retour de Grèce et face à la polémique, Emmanuel Macron avait expliqué ne pas regretter avoir prononcé la phrase en question («Je ne céderai rien devant les fainéants et les cyniques»), estimant qu'il n'était pas possible de faire avancer le pays sans «dire les choses en vérité». Il avait alors avancé que le mot «fainéants» dénonçait «tous celles et ceux qui pensent qu'on ne doit pas bouger en Europe et en France», contredisant ainsi la version de Christophe Castaner selon laquelle le président avait visé «la posture de la fainéantise» de «ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires».
«Je n'ai jamais parlé des Français comme des fainéants», a-t-il assuré à New York, avant de décrypter une nouvelle fois le sens de ses propos : «Je parlais de ceux qui n'ont pas fait de réforme et veulent laisser le monde tel qu'il va, tout ceux qui ont cette posture d'esprit.»
Mais le chef d'Etat peut pourtant difficilement reprocher aux journalistes leurs difficultés à suivre les méandres de sa pensée. Ses proches avaient en effet expliqué en juin dernier que la pensée du président jupitérien serait trop «complexe» pour rentrer dans les clous de l'exercice médiatique...