Les automobilistes paieront 500 millions d'euros pour les autoroutes françaises

Les automobilistes paieront 500 millions d'euros pour les autoroutes françaises© Philippe Huguen Source: AFP
Un automobiliste passe le péage d'Arras à la sortie de l'A26
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Selon une information de France 2, un accord secret conclu en 2015 entre le gouvernement Valls et les sociétés autoroutières aurait tourné en leur faveur au détriment des automobilistes, qui devront débourser 500 millions d'euros d'ici 2023.

Un accord signé en 2015 entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes permettrait à ces dernières d'augmenter les tarifs aux péages jusqu'en 2023. C'est la conclusion d'une enquête menée par France 2 qui a eu accès à un document confidentiel signé des mains de Ségolène Royal et Emmanuel Macron, respectivement ministre de l'Ecologie et ministre de l'Economie du gouvernement Valls 2.

Cet accord secret avait été conclu après la décision de l'Etat de geler la hausse des tarifs au péage pour les automobilistes en 2015. Les sociétés d'autoroutes avaient alors saisi la justice pour parvenir à un accord amiable avec le gouvernement. Résultat : les automobilistes paieront plus cher.

L'équité tarifaire... pour qui ?

Dès 2014, Ségolène Royal avait annoncé vouloir des péages moins chers pour les Français. «Il faut rendre aux automobilistes un peu d’équité tarifaire», avait-elle tempêté au micro de la chaîne BFM TV, fin 2014. Dans la foulée, Emmanuel Macron avait confirmé que le gel des tarifs était acquis pour l'année suivante, donnant ainsi l'image d'un gouvernement à l'écoute des foyers modestes. Mais l'accord trouvé après la rebuffade des autoroutiers favoriserait grandement ces derniers, selon les informations de France 2.

Si les sociétés d'autoroutes se sont effectivement engagées, sur une période de dix ans, à financer des travaux à hauteur de 3,2 milliards d'euros, elles ont en contrepartie obtenu une certaine stabilité fiscale et un allongement de la durée des concessions. Mais surtout les sociétés ont acquis la possibilité d'augmenter les tarifs des péages chaque année sur une période allant de 2019 à 2023. Qu'est devenue l'égalité tarifaire prônée par les ministres ?

Ségolène Royal nie

Ségolène Royal qui a été interrogée par France 2 à cet égard nie à présent avoir signé ce document, se disant opposée à cet accord qui aurait été élaboré au ministère des Finances (dirigé à l'époque par Michel Sapin).

Une autorité indépendante, l'Arafer, a relevé un écart significatif entre le coût des travaux réalisés par les sociétés d'autoroutes et la hausse des tarifs au péage : le calcul aboutit à un surcoût de 500 millions d'euros qui devront donc être payés par les automobilistes.

Un système de surcoût suspecté

Parmi les mécanismes comptables qui permettraient cet écart, une surfacturation des travaux a été pointée par l'enquête de France 2, s'appuyant sur l'exemple du coût de production d'une aire de covoiturage : 7 000 euros pour la société Paris-Normandie qui gère l'A13, contre 3 000 euros pour la construction d'une place similaire lorsque c'est le département de l'Eure qui paie.

Les exploitants d'autoroutes justifient les hausses au péage en leur opposant le gel des tarifs décidé par le gouvernement Valls 2 et estiment que ce rattrapage est légitime.

Les automobilistes qui payaient moins cher l'entendront-ils de cette oreille ?

Lire aussi : Voitures «made in Algérie» : le gouvernement dresse un bilan catastrophique

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