Guy Bedos devant la justice pour avoir traité Morano de «salope» lors d'un spectacle
L'artiste s'en était pris à l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy alors qu'il était sur scène à Toul, ville où Nadine Morano a été élue. Le tribunal correctionnel examine l'affaire lundi 13 juillet.
«Conne», «connasse», «salope» : le langage très fleuri de Guy Bedos lors de l'un de ses spectacles n'a visiblement pas été du goût de l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy. L'artiste comparaît lundi 13 juillet devant le tribunal correctionnel de Toul pour «injures publiques» envers Nadine Morano.
Guy #Bedos est jugé à #Nancy pour des propos injurieux tenus sur Nadine #Morano, lors de l’inauguration ... http://t.co/vLF6ljwa66
— Pascal Salciarini (@PSalciarini) July 8, 2015
L'histoire commence en 2013. Guy Bedos inaugure alors la nouvelle salle de spectacle l'Arsenal de Toul, une ville dans laquelle Nadine Morano, ex-ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé sous Nicolas Sarkozy, a été élue. Devant une assemblée de 1300 personnes, l'artiste, hilare lâche: «Nadine Morano a été élue ici à Toul ? Vous l'avez échappé belle ! On m'avait promis qu'elle serait là... Quelle conne !». Dans l'extrait à écouter ci-dessous on l'entend par ailleurs traiter la députée européenne de «connasse». Certains proches de Nadine Morano, présents dans la salle ce soir-là, affirment que Guy Bedos aurait également ponctué ses saillies par un : «Ah la salope !».
Invité d'une émission de radio peu après l'incident, Guy Bedos avait en partie reconnu les faits, mais avait refusé de s'excuser auprès de l'intéressée, plaidant l'humour et son style propre : «Je ne vais pas demander pardon à Nadine Morano pour ma langue rabelaisienne, celle que j'emploie depuis plus d'un demi-siècle.»
Lasse, Nadine Morano avait donc décidé de porter l'affaire devant les tribunaux. Chose qui ne semblait pas inquièter outre mesure l'artiste de 81 ans. Il avait ainsi déclaré à l'époque: «Il n'y a que l'extrême droite qui porte plainte contre moi, Mme Morano rejoindra comme cela Jean-Marie Le Pen et quelques autres du FN. Alors, rendez-vous au tribunal, si elle veut, ça va me rajeunir !»