Attentats en Catalogne : Dupont-Aignan crée la polémique, les internautes comptent les points
Parmi les réactions consensuelles aux attentats de Catalogne, certaines déclarations ont détonné. Dès les premières heures suivant les attaques, Nicolas Dupont-Aignan s'est distingué, déclenchant une passe d'armes avec Le Lab d'Europe 1.
En matière de réaction à un attentat terroriste, il semble difficile de s'écarter des sentiers battus, au risque d'encourir l'accusation de récupération politique. Et c'est Nicolas Dupont-Aignan qui a ouvert le bal avec deux tweets écrits à chaud, un peu plus d'une heure après l'annonce de l'attentat à la fourgonnette sur l'avenue des Ramblas. Des tweets qui ont déclenché l'ire de nombreux internautes mais aussi de médias comme Le Lab Europe 1.
Attentat de #Barcelone : encore une bien belle flopée de réactions politiques indignes https://t.co/DSScFLxABApic.twitter.com/hhq4S8SNjp
— Le Lab (@leLab_E1) 18 août 2017
«La nouvelle attaque terroriste à Barcelone est une énième tragédie pour l'Europe qui reste largement menacée», a twitté le leader de Debout la France, ajoutant dans la foulée, toujours sur Twitter : «Cela montre à quel point la baisse du budget de la Défense en France est une folie, tout comme la levée de l'état d’urgence.»
La nouvelle attaque terroriste à #Barcelone est une énième tragédie pour l'Europe qui reste largement menacée.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 17 août 2017
Cela montre à quel point la baisse du budget de la Défense en France est une folie, tout comme la levée de l'état d’urgence. #Barcelone
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 17 août 2017
Ce n'est que plus tard dans la soirée que Nicolas Dupont-Aignan a exprimé sa solidarité avec le peuple espagnol, victime des «barbares».
Toute ma solidarité avec le peuple espagnol victime des barbares. #Barcelone
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 17 août 2017
Le fait de ne pas avoir publié de tweet de soutien en premier lieu a très vite suscité de vives réactions d'internautes s'indignant d'une récupération politique.
Le type récupère pour la politique #Honteux sans aucun mot pour les victimes...
— JP (@JPAZZ44) 17 août 2017
Puis 2h après sa com à du lui dire tu as merdé#Démissionpic.twitter.com/QErJ3AxjuZ
D'abord la récupération politique, puis un peu de compassion quand même... #lamentable
— Dim (@Dimbad_1) 17 août 2017
Plusieurs médias ont également pris parti, recensant tweets et déclarations qu'ils jugeaient déplacés voire indécents. C'est le cas du Lab d'Europe 1, qui a établi une liste dans laquelle figure en bonne place Nicolas Dupont-Aignan, parmi d'autres personnalités politiques épinglées par les journalistes pour tentative de récupération politique des drames de Barcelone et de Cambrils. «Encore une bien belle flopée de réactions politiques indignes», titre Le Lab. «On notera aussi le joli sens des priorités de Nicolas Dupont-Aignan [...] mettant la polémique politico-française avant la compassion pour les victimes», s'insurge encore le site de la radio.
De quoi faire bondir le président de Debout la France, qui a qualifié les journaliste d'Europe 1 d'«autruches conformistes». Et de lancer : «Voilà la vraie indécence.» De quoi relancer la polémique entre internautes, certains prenant le parti de Nicolas Dupont-Aignan.
Chaque tweet que je lis me rassure sur la fameuse tolérance de la gauche 😏
— Max (@Max_9013) 18 août 2017
@leLab_E1 ne s'attaque pas au fond. Il nivelle par le bas en ne poussant pas le lectorat vers une quelconque réflexion critique !
— Lucie Leb. (@Mandin1914) 18 août 2017
«Ta gueule», répond à l'homme politique un internaute de l'autre camp.
ta gueule
— Lucas #matheux (@lucasgautheron) 18 août 2017
Ce 18 août, afin de préciser son analyse, Nicolas Dupont-Aignan a publié une tribune dans Valeurs actuelles. «Notre continent, par l’inconscience, voire la lâcheté, de ses dirigeants, est devenue la proie des barbares», écrit-il notamment, poursuivant : «L’Etat a abdiqué, la fatalité imposée par nos dirigeants semble avoir triomphé. Cette ignoble banalisation devient complice de l’inaction d’une classe politique.»
Il est noter que quelques heures avant l'attaque de Barcelone, Nicolas Dupont-Aignan publiait un communiqué mettant en garde contre le retour possible, selon un rapport de l'Union européenne, de 1 200 à 3 000 djihadistes du Moyen-Orient.
#Djihadistes : le gouvernement ne peut plus fermer les yeux.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 17 août 2017
Retrouvez mon dernier communiqué de presse ➡️https://t.co/rRMLrgHalXpic.twitter.com/6LHjkVeYRW