Dieudonné défend son abondante trésorerie en liquide devant le juge qui a clos son enquête

L'humoriste Dieudonné est venu justifier le 22 juillet sa considérable trésorerie en liquide lors de son dernier interrogatoire devant le juge Renaud van Ruymbeke, qui a clos le 27 juin dernier son enquête sur son patrimoine.

Le parquet de Paris doit procéder à des réquisitions sur un éventuel renvoi en procès de l'humoriste Dieudonné M'Bala M'Bala, mis en examen en 2014 pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux ainsi que, depuis 2015, pour organisation frauduleuse d'insolvabilité. 

La justice enquête sur le patrimoine réel de l'humoriste de 51 ans depuis le signalement des transferts de 414 000 euros entre 2009 et 2012 à ses proches au Cameroun. Dieudonné, multi-condamné, n'acquittait pourtant à l'époque ni le montant de ses amendes ni les dommages et intérêts dus à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui avait porté plainte. Début 2014, il avait commencé les règlements.

En janvier 2014, 650 000 euros en liquide avaient en outre été découverts lors d'une perquisition. Dieudonné avait alors expliqué que l'argent trouvé à son domicile provenait de la billetterie de sa tournée en France que les autorités tentaient alors d'interdire.

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D'octobre à décembre 2013, plus de 300 000 euros ont été encaissés, en espèces. Ces sommes n'apparaissaient pas dans les comptes de sa société de production saisis lors de la perquisition, rectifiés par la suite.

«Les rares privilégiés [...] devaient être rapides et volontaires. Si j'avais été à leur place, j'aurais tiré de l'argent au distributeur qui se trouve à côté du théâtre et payé en espèces pour entrer plus rapidement. C'est certainement ce qu'ils ont fait», a expliqué Dieudonné, selon une source proche de l'enquête, lors de son interrogatoire du 6 juin, d'après l'AFP et Le Parisien.

Attribuant l'engouement de son public «aux gesticulations des médias et de l'ex-Premier ministre Manuel Valls», l'humoriste affirme également avoir dû se méfier des banques et «opter pour l'achat de coffre-fort à domicile».

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