La justice, saisie par Jean-Marie Le Pen, suspend le congrès du Front National
Le fondateur du Front national avait saisi la justice suite à son éviction du Front national. Le congrès du parti dirigé par Marine Le Pen est suspendu.
Deuxième victoire en deux semaine pour Jean-Marie Le Pen face à sa fille. Le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a obtenu aujourd'hui l'annulation du congrès postal qui se tient actuellement au sein du parti qu'il a créé.
Cette consultation par correspondance devait notamment acter de la suppression du statut de président d'honneur du mouvement, et souhaité par Marine Le Pen. Pour retirer sont titre de président d'honneur à Jean-Marie Le Pen, le Front national devra finalement organiser une assemblée générale physique.
#LePen La justice annule la suspension de Jean-Marie Le Pen du Front National: http://t.co/eJK57hwgrT
— RT France (@RTenfrancais) 2 Juillet 2015
Jean-Marie Le Pen avait demandé la suspension de ce vote afin de pouvoir «s'exprimer librement» lors d'un congrès physique. Selon l'avocat du Front national, mardi au tribunal, la consultation postale était un succès avec «plus de 26 000 suffrages exprimés sur 51 000».
Peu après cette victoire, le toujours président d'honneur du FN s'est félicité, au micro de BFM TV, «que la justice tranche en (sa) faveur». «Je ne comprends pas comment des juristes avisés ont pu s'engager sur la voie d'une persécution personnelle et politique.» Jean-Marie Le Pen a déjà prévu d'être «un des orateurs» d'un éventuel congrès physique. Il en a aussi profité pour lancer un message à sa fille, la président du Front national : "Il faut essayer de ne pas détruire l'instrument sur lequel compte les Français."
.@lepenjm obtient l'annulation du congrès papier, cela va être physique ! pic.twitter.com/rgjzylCxqv
— Gilbert Collard ن (@GilbertCollard) 8 Juillet 2015
Avant cet éventuel congrès, le parti d'extrême droite "va faire appel", selon son avocat, Frédéric-Pierre Vos.
C'est en tout cas une nouvelle victoire judiciaire pour Jean-Marie Le Pen. Le tribunal de Nanterre a donné raison à ce dernier, dont la suspension de l'adhésion avait déjà été annulée par la justice la semaine dernière.