«Il n'y a pas de leader, c'est une collection de nains de jardin» : Luc Ferry dézingue la droite
Interrogé par l'Opinion, l'ex-ministre de l'Education Luc Ferry s'en est pris aux cadres des Républicains. Selon lui, aucun chef légitime n'a réussi à émerger après la défaite à la présidentielle et la perte sèche de sièges à l'Assemblée nationale.
Luc Ferry a dressé un sévère constat de l'état des Républicains (LR) à l'occasion d'un entretien lis en ligne sur le site internet de l'Opinion, affirmant que la droite était «carbonisée pour un moment», après l'échec de son candidat à l'élection présidentielle et la division de ses rangs entre ceux qui sont tentés d'être «Constructifs» avec le gouvernement du Premier ministre Edouard Philippe, et ceux qui espèrent incarner une opposition à l'Assemblée nationale.
Luc Ferry: «Il n’y a plus de leaders à droite, il y a une collection de nains de jardin» https://t.co/YFLcN9O4bf
— l'Opinion (@lopinion_fr) 26 juin 2017
«Le vrai problème à droite, c'est qu'il n'y a pas de leader. Les trois grands, Sarkozy, Juppé et Fillon sont définitivement hors du jeu, et derrière, je ne veux pas être méchant, mais ça ressemble à une collection de nains de jardin qui ne s'entendent pas», a déclaré l'ex-ministre de l'Education à Nicolas Beytout, le journaliste qui l'interviewait.
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Le 21 juin, le député républicain Thierry Solère et le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde ont annoncé la création d'un groupe «Les Constructifs» à l'Assemblée, qui rassemble 38 députés à l'heure actuelle. L'initiative confirme les lignes de fracture qui menacent Les Républicains.
«On l’a bien niqué» : les costards de #Fillon étaient-ils une vengeance d'un proche de #Sarkozy ?https://t.co/ng7gqy1ilHpic.twitter.com/2V8F4ddWrm
— RT France (@RTenfrancais) June 21, 2017
Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, a lui «incité fortement» les députés de son parti à rester au sein de leur famille politique et à ne pas rejoindre le nouveau groupe parlementaire «dissident».
«La création d'un nouveau groupe dissident, en soutien au gouvernement, constitue une grave mise en cause des engagements pris devant les électeurs», avait-il affirmé lors d'un bureau politique du parti le 21 juin.