«Dégage connard !» D'après l'avocat de Vincent Debraize, ce sont ces mots qui ont mis «le feu aux poudres» entre le maire de Champignolles et Nathalie Kosciuko-Morizet sur un marché parisien le 15 juin, en pleine campagne électorale.
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Répondant aux questions des journalistes, maître Antoine Lachenaud est revenu sur le contexte de l'altercation en livrant la version de son client. Selon lui, le suspect n'aurait jamais touchée l'élue de l'Essonne, mais seulement «touché ses tracts», avant que NKM ne s'effondre en «esquissant un sourire». «Pour lui, c'est une véritable simulation», a précisé l'avocat de la défense.
A aussi été évoquée la poursuite du prévenu par trois militants Les Républicains, dont l'un aurait fait un salut nazi en criant «Heil Hitler», une version formellement contestée par une journaliste de l'AFP présente sur place.
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«Tout ce qu'il a dit aux policiers n'a jamais été contredit», a précisé Antoine Lachenaud au micro de RT France. «C'est lui qui, dans ce dossier, a fait les déclarations les plus précises et les plus crédibles», a-t-il estimé.
Appelé à comparaître pour des faits de violences et outrage «sur personne chargée d'une mission de service public», la défense a obtenu le report de l'audience au 11 juillet et espère obtenir la nullité concernant le chef d'accusation. Elle était en train de tracter, et ne remplissait pas une mission de service public, a précisé l'un des avocats de Vincent Debraize.
Le suspect, qui reste sous contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec sa victime présumée, donnera une conférence de presse le 21 juin où il présentera en détails sa version des faits.
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