Le gouvernement va démissionner «dans la journée» pour un «remaniement technique»
- Avec AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe devrait remettre «dans la journée» la démission de son gouvernement avant un «remaniement technique», a annoncé le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner au lendemain du second tour des législatives.
«Le Premier ministre sera amené dans les heures qui viennent à amener sa démission, comme d'usage [...] dans la journée je pense», a déclaré Christophe Castaner le 19 juin sur RTL.
«Dans les jours qui viennent, un nouveau gouvernement sera constitué sous l'autorité, je pense, d'Edouard Philippe», a ajouté le porte-parole du gouvernement, qui a évoqué «un remaniement» qui, selon lui, ne doit pas être «d'ampleur», mais plutôt «un remaniement technique, et une confirmation, celle d'Edouard Philippe».
#Gouvernement : "Il ne s'agira pas d'un remaniement d'ampleur, mais d'un remaniement technique", dit @CCastaner dans #RTLMatin
— RTL France (@RTLFrance) 19 июня 2017 г.
La République en Marche avec son allié du MoDem a obtenu le soir du 18 juin une confortable majorité absolue à l'Assemblée (351 sièges), dans un second tour marqué par une abstention record (près de 57%).
«Il y a un an, Emmanuel Macron n'avait aucune chance d'être président de la République ; il y a trois mois nous n'avions aucune chance d'avoir une majorité absolue et il y a quinze jours on nous disait "ça va être un raz de marée, ça va être trop". Une chose est sûre: on a une majorité claire, nette, que l'on veut efficace», a commenté Christophe Castaner, évoquant un «problème de riches» avec cette majorité moins hégémonique qu'annoncé.
Interrogé sur le niveau de l'abstention, Christophe Castaner a répondu : «Nous savions que le risque était grand, nous l'avions constaté au soir du premier tour, même si nous avions noté que c'était plutôt les électeurs de La République en Marche qui avaient voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle qui s'étaient déplacés. Peut-être que ce sentiment de victoire acquise a démobilisé une partie de notre électorat.»
S'exprimant sur l'éventuel successeur de Claude Bartolone (PS) au perchoir de l'Assemblée, le porte-parole du gouvernement a estimé «qu'il y [avait] suffisamment de forces vives dans La République en Marche pour qu'on puisse s'appuyer sur une femme ou un homme qui viendra de notre majorité, qui [devrait] aussi animer au-delà de la majorité l'ensemble des groupes parlementaires de l'Assemblée», a-t-il dit.