Valls s'en prend à Macron, «méchant» qui n'a eu «rien de magnanime» envers lui
- Avec AFP
L'ancien Premier ministre Manuel Valls s'en est pris vivement au nouveau président de la République Emmanuel Macron, jugeant dans le JDD qu'il était «méchant» et n'avait eu «rien de magnanime» en n'investissant personne face à lui aux législatives.
«Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n'a pas de codes donc pas de limites», a affirmé le député PS de l'Essonne, le 14 mai, au jour de la passation de pouvoir.
Quant à la décision d'Emmanuel Macron et du mouvement présidentiel «La République en marche» (REM) de ne pas investir de candidat face à Manuel Valls aux législatives, sans pour autant l'investir lui-même, «il n'y a rien de magnanime dans cette histoire», a jugé encore l'ancien Premier ministre.
«On joue jusqu'au bout, on l'humilie, on l'isole, le tout pour finir par une solution de compromis», a-t-il affirmé à propos de lui-même.
#ManuelValls, "#EnMarche" quand même... mais à côté
— RT France (@RTenfrancais) 11 mai 2017
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«Mais ils l'ont fait de manière tellement appuyée que ça s'est retourné contre Macron. C'est devenu le cas Valls», a précisé l'ancien chef de gouvernement.
«Ce n'est pas l'arrogance de Benjamin Griveaux qui va me déstabiliser !», a-t-il lancé à propos du porte-parole d'Emmanuel Macron durant la campagne, proche du président élu et ministrable.
Manuel Valls a confié avoir «réfléchi à arrêter» après sa défaite à la primaire socialiste fin janvier. Mais «au moment où survient la recomposition que j'ai toujours souhaitée, je vais être spectateur ? Non ! Je veux être dans cette séquence». Si la REM a affirmé qu'elle ne présenterait pas de candidat face à Manuel Valls, le dépôt d'une candidature reste possible jusqu'au 19 mai.