Humilié par la République en marche et menacé d'exclusion du PS, Valls fait le miel de Twitter
Le chemin de croix de Manuel Valls se poursuit. Actuellement rejeté par le mouvement d'Emmanuel Macron, menacé d'exclusion par le Parti Socialiste, les déboires de l'ancien Premier ministre ont suscité l'hilarité sur les réseaux sociaux.
Rien ne «marche» pour Manuel Valls. Pris entre deux feux, l'ancien Premier ministre pourrait bien entamer une traversée du désert, à quatre semaines du premier tour des élections législatives. Le Parti socialiste (PS), dont il est membre depuis 1980, a lancé contre lui une «procédure», vraisemblablement en vue de son exclusion, et le mouvement d'Emmanuel Macron ne semble pas décidé à répondre favorablement à ses avances.
«Nous n’avons pas vocation à recycler» : #Valls hors des critères d’investiture d’#EnMarche!https://t.co/NX9suPyBb2pic.twitter.com/bXqAXYWjkX
— RT France (@RTenfrancais) 10 mai 2017
Jean-Paul Delevoye, chef de la commission d'investiture de la République en marche, a estimé le 10 mai que le moment n'était pas forcément opportun pour intégrer Manuel Valls. Moqueur, Jean-Paul Delevoye s'est même fendu d'une pique à l'adresse de l'ancien Premier ministre, estimant que son mouvement n'avait pas vocation à «recycler» les hommes politiques.
Une nouvelle vague de moqueries sur Twitter
Si Manuel Valls était déjà devenu la risée des réseaux sociaux le 9 mai lorsque des responsables d'En Marche! avaient tempéré son enthousiasme concernant une possible investiture, une nouvelle vague de tweets a déferlé sur la Toile le lendemain.
#Valls - Quand on veut pas de toi ni au PS ni chez En Marche ! pic.twitter.com/vz8gu3tK9W
— Elko HRH (@ElkoHRH) 10 mai 2017
Sur Twitter, des internautes ont partagé des dessins humoristiques parodiant un Manuel Valls en grande difficulté.
Valls s'incruste #enmarche#macron#valls#dessin#humour#legislativespic.twitter.com/eki8aE5Prm
— Ace´ ✏️ (@ace_caric) 10 mai 2017
Valls passe sa carrière politique à retourner sa veste du coté qui gagne. @manuelvalls, 📣DÉGAGE! pic.twitter.com/xQ28VYBb2i
— Eki Mot 🔽 (@eki_mot) 10 mai 2017
Lesco Griffe:
— Karie Hane (@KarieHane) 10 mai 2017
"Nous vous remercions pour l'intérêt que vous portez à notre entreprise." #Valls#VallsEnMarcheVersPoleEmploipic.twitter.com/aAh9FVzFz7
Le hashtag #VallsEnMarcheVersPôleEmploi a même envahi Twitter, de nombreux internautes s'en prenant à l'ancien Premier ministre avec une ironie mordante. «Quand ta conseillère te dit que tu as 54 ans et que tu es dans la catégorie des seniors au chômage», a par exemple plaisanté une utilisatrice des réseaux sociaux, tandis qu'un autre internaute a fait dire à l'ancien Premier ministre : «Encore un coup des Russes.»
"Encore un coup des Russes je ne peux pas m'inscrire sur le site #EnMarche !" 😂#VallsEnMarcheVersPoleEmploipic.twitter.com/XvomC1a656
— Florian Gabin (@Sisf94) 10 mai 2017
Quand ta conseillère te dit que tu as 54 ans et que tu es dans la catégorie des seniors au chômage 😂😂😂 #VallsEnMarcheVersPoleEmploi#Vallspic.twitter.com/HlRmue72ht
— Arnaud (@wArnaudw) 10 mai 2017
- Laisse-moi venir aux législatives
— Handsome Jack (@Djokaire) 10 mai 2017
- Non
- Allez, coupaing
- Non
- Mais allez
- Non
-Allez allez allez allez#VallsEnMarcheVersPoleEmploipic.twitter.com/pFVDQSdCRG
A l'instar de la sénatrice d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), Esther Benbassa, certainer personnalités politiques n'ont pas hésité à participer à la curée sur Twitter.
#Valls cherche preneur. Pour le moment pas trop d'offres. #EnMarchelaRepublique refuse.Le #PS pas très chaud non plus. Il faudra le recycler
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 10 mai 2017
Autre exemple : Benjamin Lucas, le président du Mouvement des jeunes socialistes – la structure politique de jeunesse du Parti socialiste – s'est fendu d'un conseil ironique à l'adresse de l'ancien Premier ministre : «Il doit bien rester quelques circonscriptions vacantes chez @lesRepublicains non ? Courage.»
Petit conseil gratuit à @manuelvalls : il doit bien rester quelques circonscriptions vacantes chez @lesRepublicains non ? Courage !
— Benjamin LUCAS (@benlucas80) 10 mai 2017
Maniant le sarcasme, le fameux Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a également interpellé Manuel Valls – avec lequel ce collectif a eu maille à partir durant la primaire de la gauche – en rappelant que le CCIF était également «un pôle psychologique prenant en charge des personnes en situation d'exclusion».
Rappel: le @ccif, c'est aussi un pôle psychologique prenant en charge des personnes en situation d'exclusion. Poke @manuelvalls.
— CCIF (@ccif) 10 mai 2017