Guyane : les 500 frères se divisent alors que deux grèves se poursuivent

- Avec AFP

Guyane : les 500 frères se divisent alors que deux grèves se poursuivent© Jody Amiet Source: AFP
Davy Rimane, porte-parole du collectif Pou Lagwiyann dékolé en discussion avec des membres du groupe les 500 frères, le 20 avril à Cayenne.
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Quatre jours après la fin du conflit social en Guyane, le groupe des 500 frères se délite avec le départ d'un de ses co-fondateurs. Sur le terrain, deux grèves étaient toujours en cour le 25 avril, à l'hôpital de Cayenne et à EDF.

Alors qu'un accord de fin de conflit a été signé le 21 avril pour lever les barrages en Guyane, deux grèves portées par l'Union des travailleurs guyanais (UTG) perturbaient encore le 25 avril le fonctionnement du service public.

Au centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne (CHAR) une petite partie du personnel est en grève depuis quasiment un mois.

Eric Molinier, secrétaire général de l’UTG santé a affirmé à l’AFP que la grève était portée par son syndicat et que sur les 2 000 membres du personnel 80 étaient toujours «mobilisés».

Les grévistes réclament plus d’effectifs, plus de matériel et de meilleures conditions de travail pour tous les services. 

Un autre mouvement social porté par l’UTG paralyse les bureaux et la centrale thermique d'EDF. Selon Willy William, représentant de l’UTG éclairage à EDF, 30% des salariés y sont en grève. La direction estime qu'ils sont moitié moins, et avance le chiffre de 16% au 24 avril. Les grévistes, qui refusent de négocier avec le directeur régional, réclament le pourvoi de «84 postes vacants» et le «paiement des jours de grève», selon le syndicaliste.

La situation était particulièrement tendue le 23 avril, «4 engins incendiaires» de «type cocktail molotov de fabrication artisanale» ayant été projetés sur le domicile du directeur d’EDF en Guyane, a écrit EDF Guyane dans un communiqué. Une plainte contre X a été déposée.

Selon le procureur Eric Vaillant, «une enquête est en cours pour tentative d'incendie». «Nous dénonçons ouvertement ces faits. On ne peut pas cautionner ça», a affirmé le 25 avril Davy Rimane, secrétaire général de l'UTG Eclairage et porte-parole du collectif Pou Lagwiyann dékolé, joint par l'AFP.

Le groupe des «500 frères» se délite

Dans ce contexte, partagé sur la question de la poursuite du mouvement et des méthodes a employer, les 500 frères, le groupe qui défilait vêtu de noir et cagoulé pendant le conflit social, «connaissent une crise» a expliqué le 24 avril, lors d'une conférence de presse, Francesca Felix, membre du groupe.

Après la défection de l’ex-leader charismatique Mikaël Mancée, qui avait annoncé son départ il y a une semaine, ne se reconnaissant plus «dans les méthodes employées» par le collectif Pou Lagwiyann dékolé – auquel adhèrent les 500 frères – c'est au tour de José Achille, un des ses co-fondateurs, de quitter le groupe qui a catalysé les blocages en Guyane pendant un mois.

«L'Etat et certains autres ont réussi à avoir raison de notre unité», s'est désolé Stéphane Palmot, le président du groupe. «C'est bien dommage mais nous devons avancer», a-t-il ajouté.

Lire aussi : Présidentielle : la Guyane incitée à voter blanc pour témoigner de sa colère

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