Emmanuel Macron en tête (24,01%), record historique de voix pour le FN (21,30%)
Au terme d'une campagne riche en rebondissements, ce sont finalement les deux favoris, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui ont été qualifiés pour le second tour.
François Hollande a demandé à «tous les ministres» de s'engager «pleinement» dans la campagne pour faire en sorte que la candidate du Front National «Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible» au second tour de la présidentielle, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
Pendant le conseil des ministres, le chef de l'Etat a demandé que «tous les ministres s'engagent pleinement dans cette campagne du 2e tour pour que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible», a indiqué Stéphane Le Foll. «Il est important d'être totalement mobilisés dans cette campagne», a ajouté François Hollande, selon le porte-parole, estimant que «plus que jamais il faut refuser la banalisation du Front national».
Invité au JT de 20 heures de France 2, Emmanuel Macron a qualifié de «problème» le fait que certains hommes politiques à droite, ainsi que Jean-Luc Mélenchon, ne le soutiennent pas pour le second tour.
Il a assuré que les députés des Républicains ou du Parti socialiste sortants qui souhaiteraient avoir l'investiture d'En Marche ! pour les législatives devraient quitter leur parti.
La façade de la fédération du Parti socialiste à Carcassonne a été taguée dans la nuit du 24 au 25 avril et trois personnes ont été interpellées.
Les mots : «Ces choix ne sont pas les nôtres. Révolte» ont été inscrit à la peinture rouge sur le mur du bâtiment, situé dans le centre de Carcassonne, a indiqué le premier secrétaire fédéral de l'Aude, Jean Brunel.
#Aude : la permanence du #PS saccagée #Carcassonnehttps://t.co/DwgLQshM3u
— Carcassonne Indep (@Carca_lindep) 25 avril 2017Des tags similaires ont été relevés sur d'autres bâtiments et panneaux publicitaires du centre-ville, et trois personnes d'une vingtaine d'années ont été interpellées vers 1h30 du matin. Ils étaient toujours en garde à vue en milieu de journée, selon la police.
Des dégâts ont aussi été constatés à l'intérieur de la fédération : plafond abîmé, meubles bousculés... Mais il s'agirait d'une tentative de vol distincte par un ou plusieurs autres individus, selon la même source.
Carcassonne:"ces choix ne sont pas les nôtres"
— carol (@OdileCarol) 25 avril 2017
Les locaux de la fédération du PS vandalisés https://t.co/hEwwWsuiU5Aucun objet n'a disparu et aucune effraction n'a été constatée. Un représentant de la fédération a porté plainte au commissariat.
Le président de la République François Hollande estime que rien n'est fait pour le second tour. Selon lui l'enjeu principal est que le Front national réalise le score «le plus faible possible».
François Hollande a par ailleurs regretté qu'il n'y ait pas eu «de prise de conscience» par rapport au résultat.
«On a oublié que c'était quand même Marine Le Pen qui était au deuxième tour», a-t-il déclaré dans un aparté avec la presse lors d'un déplacement à Laval, ajoutant : «Ce n'est pas rien que l'extrême droite soit au deuxième tour d'une élection présidentielle.»
La permanence du parti Les Républicains a été dégradée dans la soirée du 23 au 24 avril à Digne-les-Bains. Des slogans tels que «Merci Macron»ou encore «Rends ton costard» ou «Escroc» ont été tagués sur la devanture.
Alpes de Haute-Provence : la permanence LR de Digne les Bains vandalisée https://t.co/DDDm8c2nJCpic.twitter.com/JrJqRucf6W
— Alpes 1 (@alpes_1) 24 avril 2017«Je condamne la dégradation de la permanence des Républicains à Digne-les-Bains. La violence ne doit jamais se substituer au débat d'idées», a déclaré le secrétaire départemental du parti Grégory Rose.
Je condamne la dégradation de la permanence des @Republicains04 à Digne-les-Bains. La violence ne doit jamais se substituer au débat d'idées
— Grégory Roose (@gregoryroose) 24 avril 2017Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a jugé qu'«on sous-estimait» le résultat de Marine Le Pen, qui construit «brique par brique» et a critiqué le discours le soir du 23 avril d'Emmanuel Macron qui pensait «à tort que c'était fait».
«Je trouve qu'on sous-estime le résultat de Marine Le Pen (...) Malgré une campagne pas terrible, elle est au second tour. Dans les sondages, on nous l'annonce à 40%. C'est quand même une progression d'un million de votants, elle est en marche, Marine Le Pen, si je puis dire», a déclaré Jean-Christophe Cambadélis sur RTL.
Emmanuel Macron a manqué de «gravité» dans son discours le soir du premier tour, a -t-il jugé.
«Il était satisfait, il pensait à tort que c'était fait, ce n'est pas fait. Y compris pour Emmanuel Macron, que Marine Le Pen soit en-deçà ou au-delà de 40%, c'est un élément d'importance pour l'ensemble de son quinquennat», a ajouté le Premier secrétaire du PS. Ce soir-là, «il a mis à côté de la plaque», a-t-il estimé.
"Dimanche soir, le discours d'Emmanuel Macron manquait de gravité", estime @jccambadelis dans #RTLMatin avec @EliMartichoux
— RTL France (@RTLFrance) 25 апреля 2017 г.Marine Le Pen a déclaré ce 24 avril sur France 2 que le Front national pouvait selon elle gagner : «Nous allons gagner», a-t-elle assuré, multipliant les attaques contre son rival Emmanuel Macron.
«C'est parfaitement faisable», a estimé la candidate du Front national, se disant convaincue que le «brouillard» autour du candidat d'En Marche! allait «s'estomper car (...) les Français vont découvrir le contenu de son projet d'une très grande violence sociale, économique, migratoire». «Rien dans le projet de M. Macron ni dans son comportement ne dénote la moindre preuve d'amour pour la France», a-t-elle ajouté.
Le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer les résultats définitifs du premier tour. Emmanuel Macron recueille 24,01% des voix, Marine Le Pen 21,30%. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon sont au coude-à-coude avec respectivement 20,01% et 19,58%.
Les deux finalistes de la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ont été conviés par François Hollande à assister mardi à l'hommage national au policier tué lors de l'attentat sur les Champs-Elysées, a annoncé à l'AFP l'entourage du chef de l'Etat.
L'hommage à Xavier Jugelé, tué en service par un homme se revendiquant de l'Etat islamique, aura lieu le 25 avril à 11h00 à la Préfecture de police de Paris et sera présidé par le chef de l'Etat.
Force ouvrière ne donne aucune consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle, comme à son habitude, a annoncé son secrétaire général, Jean-Claude Mailly.
«Bien entendu, comme annoncé depuis plusieurs mois, Force ouvrière ne donne aucune consigne de vote», écrit le leader syndical dans un édito.
Toutefois, FO compte rappeler «seuls ou avec d'autres» ses revendications et positions, notamment à l'occasion du 1er mai.
Parmi elles, le «rejet de tout racisme, xénophobie ou antisémitisme». FO demande également de mettre fin aux politiques d'austérité, réclame la préservation et le renforcement du service public et rejette la loi travail.
Pour Jean-Claude Mailly, le résultat du premier tour dimanche montre plusieurs enseignements: «l'austérité a et a eu des effets suicidaires socialement, économiquement et démocratiquement» ; les «meilleurs scores sont allés aux candidats se présentant ou plutôt apparaissant comme hors-système, souvent à tort» et «l'analyse des votes montre une double fracture, sociale et géographique».
Liberté, égalité, fraternité, laïcité et république sociale
— Force Ouvrière (@force_ouvriere) 24 апреля 2017 г.
L'éditorial de Jean-Claude Mailly du 24 avrilhttps://t.co/Gl1EnEazVgpic.twitter.com/KBTd0CAmQ0
Si le scrutin ne se déroule que le 23 avril dès 8h en France métropolitaine, il a lieu dès le 22 avril dans une moitié des territoires ultramarins (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et la Polynésie française), ainsi que pour les Français habitant le continent américain.
La France métropolitaine aura jusque 19h, ou 20h dans les grandes villes, pour voter.