Passé à tabac lors d'un meeting de Fillon, un étudiant accuse le service d'ordre des Républicains

Un étudiant met en cause, certificat médical à l'appui, le service d'ordre des Républicains. Il aurait été expulsé de la salle et frappé pour avoir refusé de chanter la Marseillaise à la fin du meeting de François Fillon à Besançon le 9 mars 2017.
« J’ai encore mal à la jambe, j’ai boité pendant trois jours» témoigne l'étudiant désigné sous le nom de Max par L'Est Républicain. Le jeune homme raconte avoir été passé à tabac lors du meeting de François Fillon à Besançon le 9 mars 2017. Max, 19 ans explique dans les colonnes du quotidien être venu en curieux avec un ami et s'être installé au fond de la salle. Au moment de chanter l'hymne national en fin de meeting, il ne se serait pas levé comme le reste du public. «Un homme est [alors] venu me voir pour me demander pourquoi je ne me levais pas» se rappelle-t-il. Soudain, le jeune homme se serait vu encerclé par plusieurs hommes en costume.
Clé de bras puis «coup dans les testicules»
«Ils m’ont fait une clé de bras, puis ils se sont mis à trois pour me porter vers un couloir à l’écart. Ils m’ont mis au sol et tapé. Mon pote a essayé de filmer mais il n’a pas pu. Après avoir répliqué, j’ai reçu un violent coup dans les testicules», a-t-il déclaré aux journalistes de L'Est Républicain. Et de préciser : «A un moment, j’étais immobilisé par quatre hommes, l’un d’eux avait le pied sur ma tête. C’est à ce moment que j’ai eu vraiment peur. Ils étaient en costume mais je n’ai vu aucun brassard "sécurité". Après de nouvelles insultes ils m’ont jeté dehors, derrière le hall.» Certificat médical à l'appui, l'étudiant de 19 ans a décidé de porter plainte contre X ce 17 mars 2017 pour violences en réunion.
François #Fillon se présente en «rebelle» anti-système, Twitter s’en donne à cœur joie #RebelleCommeFillonhttps://t.co/JJKiGWe0qHpic.twitter.com/wTXS5V2wdQ
— RT France (@RTenfrancais) March 10, 2017
Accueilli par une trentaine de manifestants équipés de casseroles au parc des expositions de Besançon le 9 mars 2017, François Fillon avait déclaré en meeting être «devenu un rebelle que le système n'arrête[rait] pas», et s'en était pris à la «culture de la violence».