«Paris est la banlieue de Saint-Denis» : en déplacement, François Hollande d’humeur blagueuse
- Avec AFP
Se rendant dans cette ville au nord de la capitale, où il a été chaleureusement accueilli par les habitants, le président de la République a enchaîné les blagues, non sans une certaine dose d’autodérision sur son propre mandat.
François Hollande s’est rendu le 11 mars à Saint-Denis pour apporter son soutien au projet de reconstruction de la flèche de la basilique, décidé par la mairie communiste. De nombreux rois de France sont enterrés dans l'édifice religieux.
«L'histoire de la basilique est très liée à celle de notre pays puisque l'abbaye, fondée au Ve siècle [...] a été consacrée en 775 en présence de Charlemagne – c'est dire que nous sommes ici dans une continuité – avant d'être reconstruite au XIIe siècle par Suger qui voulait faire de Saint-Denis une ville capitale [...] préfigurant Paris», a déclaré le président.
#Basilique de Saint Denis va retrouver sa flèche de noblesse, #François Hollande taille la première pierre pic.twitter.com/vvWH3AIxtY
— aichaessalki (@aichaessalki) 11 mars 2017
«Je ne le dirais qu'ici, mais Paris est la banlieue de Saint-Denis», a-t-il poursuivi, suscitant une salve d'applaudissements.
Très en verve, le président a fait allusion à la météo peu clémente qui affligea plusieurs de ses déplacements au début de son mandat. Racontant que la flèche de la basilique avait dû être démontée à la suite d'une tornade survenue en 1846, il a dit : «C'était donc bien avant que j'accède à la présidence de la République».
Evoquant la durée des travaux, censés s'achever en 2024, il a ironisé : «Vous auriez pu le faire en cinq ans, on peut faire beaucoup en cinq ans».
Le prsdt F. Hollande inaugure la taille de la 1ere pierre du remontage de la flèche de la basilique de Saint-Denis @VilleSaintDenis@leCMNpic.twitter.com/zk2kSS7yHB
— Tourisme 93 (@CDT93) 11 mars 2017
François Hollande s'est également rendu au commissariat d'Aubervilliers pour exprimer aux policiers son «soutien» après les manifestations contre les «violences policières» qui ont suivi l'affaire Théo, ce jeune homme victime d'un viol présumé lors de son interpellation début février.
Youyous, applaudissements, manifestations de gratitude : à l'occasion de ce déplacement ensoleillé dans cette Seine-Saint-Denis qui l'avait largement mis en tête en 2012, le président a reçu un accueil très chaleureux des habitants. Plusieurs d'entre eux se sont pressés pour lui serrer la main, l'embrasser ou se faire prendre en photo à ses côtés.