Collaborateur parlementaire et militant, le fondateur des Jeunes avec Macron contourne la loi

Collaborateur parlementaire et militant, le fondateur des Jeunes avec Macron contourne la loi© Capture d'écran vidéo iTélé
Florian Humez, fondateur des Jeunes avec Macron
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A quelques semaines de la présidentielle, Marianne révèle que le fondateur des «Jeunes avec Macron» travaille à mi-temps pour un député macroniste, alors que la loi interdit de cumuler emploi parlementaire et activité militante.

Marianne révèle que Florian Humez, fondateur des «Jeunes avec Macron» est collaborateur du député macroniste Jean-Jacques Bridey.

Un emploi «à mi-temps» qui contourne la loi interdisant aux collaborateurs parlementaires de participer à des campagnes politiques (le Parlement n'a pas vocation à financer, sur son budget, des campagnes électorales) et permet au jeune homme de très bien gagner sa vie tout en militant.

Les bénévoles d’une campagne électorale s’investissent normalement corps et âme et à temps plein pour leur candidat, sans être certains de sa victoire, et ils le font gratuitement.

Certes, ils peuvent demander à être salarié de l'association de financement de la campagne, mais il leur faut croiser les doigts : les budgets sont serrés et peu de monde peut bénéficier d'une telle faveur.

Le député-maire macroniste de Fresnes (Val-de-Marne) Jean-Jacques Bridey a, lui, trouvé le «truc». Son nouveau collaborateur, le patron des «Jeunes avec Macron» Florian Humez est son salarié depuis le 1er décembre. Et, tout en travaillant pour le parlementaire, il milite activement pour Emmanuel Macron.

L’astuce ? Le jeune-homme de 25 ans travaille à temps partiel «le mardi et le mercredi, soit 18 heures par semaine», ce qui, aux yeux de la loi reste légal, et par ailleurs, il touche un salaire se situant «à un bon niveau», selon son employeur et «suffisamment de quoi vivre dans une grande ville», selon le jeune collaborateur.

Contacté par nos confrères de Marianne, Jean-Jacques Bridey est formel : aucun tour de passe-passe dans ce procédé, aucun emploi factice. Le jeune-homme travaille bel et bien : «Il traite les courriers qui traînent, gère les relations avec les députés, il regarde les questions au gouvernement et me fait une revue de presse sur les questions de défense, qui relèvent de ma commission.»

Mais alors qu’en est-il de la question du salaire qui visiblement permet au militant de vivre tout à fait correctement alors qu’il est employé à mi-temps ? La réponse du député est toute simple : «Je rémunère mes collaborateurs comme je le veux et je ne donne pas les salaires.»

Par ailleurs, l'article de Marianne rappelle que l’Assemblée nationale a pris le 21 février une décision importante : les noms des collaborateurs parlementaires de chaque député sont désormais publiés, chaque mois, sur le site de l'assemblée.

Le nom de Florian Humez étant apparu associé à celui de Jean-Jacques Bridey, l'intéressé a reconnu s’être volontairement abstenu de communiquer sur cet emploi car «[il] ne voulais pas qu'on [l]'accuse de faire partie du système qu'[il] critique».

Cette révélation de Marianne arrive en pleine affaire des emplois fictifs dont aurait bénéficié l'épouse du candidat LR à la présidentielle François Fillon.

Le thème des emplois fictifs ayant également touché le Front national, il semble ainsi que, plus la présidentielle approche, plus les candidats sont ébranlés par des affaires douteuses au sein de leur parti.

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