Marine Le Pen risque-t-elle de perdre son immunité parlementaire pour ses tweets de 2015 ?
Les tweets de Marine Le Pen postés en 2015 et montrant les atrocités commises par Daesh ressortent. Le Parlement européen doit décider s'ils constituent une raison suffisante pour lever l'immunité de celle qui est aussi candidate à la présidentielle.
Le 28 février, le Parlement européen doit se prononcer sur l'opportunité de lever l'immunité de Marine Le Pen. En cause, les tweets que la députée européenne avait postés en 2015, montrant les atrocités perpétrées par Daesh, dont la décapitation du journaliste et otage James Foley, tué en août 2014.
La publication de ces images avaient alors suscité un tollé, les parents de l'otage américain s'étaient même déclarés «profondément choqués». Le parquet de Nanterre avait alors ouvert une enquête préliminaire, puis une information judiciaire, pour «diffusion d'images violentes».
Marine Le Pen avait dans un premier temps assumé ses tweets, déclarant : «Qu'est-ce que je risquerais à montrer la réalité de ce qu'est Daesh ?» Mais la présidente du Front national (FN) avait finalement retiré ces images de son fil Twitter.
Marine #LePen retire la photo de #JamesFoley de son Twitter après la colère des parents https://t.co/jDizCWCrTcpic.twitter.com/cpSI21lYYi
— RT France (@RTenfrancais) December 18, 2015
L'hypothétique levée de l'immunité de Marine Le Pen ne sera toutefois applicable que dans le cadre de cette affaire de tweets. En aucun cas, elle ne pourra être utilisée dans le cadre de l'enquête sur les emplois supposés fictifs d'attachés parlementaires d'élus FN à Strasbourg. Une affaire dans laquelle la candidate frontiste risque jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
Contacté par RT, Ludovic de Danne, conseiller aux Affaires européennes de Marine Le Pen estime qu'il s'agit d'une «façon pitoyable des mondialistes de l'Union européenne de viser» la candidate à la présidentielle. «Comme les autres attaques, c'est la même manœuvre que contre le Brexit et Donald Trump», a-t-il ajouté, avant de conclure : «Les gens ne sont plus aveugles.»
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