Le nouveau préfet d'Ile-de-France accuse le CCIF d'«alimenter les rangs de Daesh»
Alors qu'il s'apprête à prendre ses fonctions de préfet de la région Ile-de-France, Michel Delpuech met en cause nommément le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) auquel il reproche un discours communautariste qui ferait le jeu de Daesh.
Le nouveau préfet d'Ile-de-France ne s'embarrasse pas de langue de bois. Au moment de prendre ses fonctions en région parisienne, Michel Delpuech n'écarte pas les risques terroristes pesant sur la campagne présidentielle. Une menace qu'il met en relation avec ce qu'il considère comme des dérives communautaires.
«Il est du devoir de tous les responsables publics [...] de veiller au maintien de ce tissu républicain», a-t-il déclaré sur TLM, la télévision locale lyonnaise. Un «tissu», selon le préfet de région, menacé par l'«islam radical» qui tend à développer le communautarisme, avec pour thème récurrent : «La France ne vous aime pas».
L'Occident, discret complice de #Daesh ?
— RT France (@RTenfrancais) February 23, 2017
ANALYSE : https://t.co/cqaFwW3elopic.twitter.com/aFSUVQbyRq
Et Michel Delpuech de se faire plus précis : «Attention à ce que dit le collectif contre l'islamophobie de ce point de vue. Il alimente les rangs de Daesh quand il fait cela», a-t-il déploré, établissant ainsi un lien entre l'«islam radical» et le CCIF.
«Le @ccif alimente les rangs de #Daech» Michel Delpuech, nouveau préfet d'Île-de-France, proche de @fhollande (@TLMLyon) pic.twitter.com/DA4Smv539T
— Loïc Besson (@loicbesson) 27 février 2017
Le préfet, qui quitte la région Auvergne-Rhône-Alpes pour prendre la tête de la préfecture d'Ile-de-France, se dit par ailleurs conscient du risque terroriste qui pèse sur la campagne présidentielle. «Il est évident que c'est une cible puisque quand on veut atteindre une démocratie, le moment d'une démocratie, c'est les élections, et l'élection suprême en France, c'est [celle] du président de la République», constate-t-il. «Oui le risque est grand», reconnaît-il enore, avant de tempérer : «Mais la France est forte.»
Dans sa 1ère interview, le nouveau préfet de Paris, craint que la campagne présidentielle soit une "cible" pour les terroristes (@TLMLyon) pic.twitter.com/lJJMO7i6J0
— Loïc Besson (@loicbesson) 27 février 2017
A la suite des déclarations du préfet de région, le CCIF a fait part, sur Twitter, de sa totale désapprobation, à l'égard des propos du nouveau préfet, se réservant le droit de porter plainte et dénonçant l'«extrême gravité» de ces propos.
Cette déclaration est d'une extrême gravité. Le @ccif se réserve le droit de déposer plainte. Nous étudions les voies de recours. https://t.co/RclQwhhINR
— CCIF (@ccif) 27 février 2017