Bombes incendiaires, mortier et lacrymogène : la manifestation anti-FN de Nantes dégénère (IMAGES)
A la veille d'un meeting de Marine Le Pen à Nantes, des centaines de manifestants se sont rassemblés à Nantes, à l'appel de partis, de syndicats et de collectifs de gauche afin de manifester leur hostilité aux idées du Front national.
Entre 2 200, selon la police et 3 000 manifestants, selon les syndicats, se sont rassemblés le 25 février dans le centre de Nantes, afin de défiler contre le Front national, à l'appel d'associations de gauche et d'extrême gauche.
Vers 16h, le rassemblement a commencé à dégénérer en affrontement entre manifestants et forces de l'ordre. Un cocktail molotov et des pavés ont été envoyés sur la police, qui a également essuyé de nombreux tirs de mortiers et de bombes incendiaires. La police a répliqué en envoyant des grenades lacrymogène.
Les manifestants lancent des feux d'artifice et des cocktails Molotov sur la #Police. #Nantes#Manifestationpic.twitter.com/KQRjWX6XYz
— Karl SIMLER ن (@SimlerK) 25 février 2017
Après une période d’accalmie, des manifestants cagoulés ont recommencé à lancer des dizaines de projectiles sur les policiers, près du château de Nantes. Ceux-ci ont riposté par des jets de grenades désencerclantes, dont un éclat a touché le reporter de RT France au bras.
Affrontements ultra tendus près du Château #Nantespic.twitter.com/jxbW3hly7o
— Nicolas Mollé (@N_Molle) 25 février 2017
Vers 17h, la police a sommé les manifestants, qui avaient incendié des buissons, de se disperser, avant d'envoyer de nouvelles grenades lacrymogène.
La @PoliceNat44 est sur les dents #nantespic.twitter.com/pUZeyfCZK1
— Breizh-info (@Breizh_Info) 25 février 2017
Des petits groupes de manifestants ont continué à défiler dans les rues, pourchassés par les policiers.
Voyant la tournure prise par les événements et alors que plusieurs vitrines ont été brisées, des commerçants se sont hâtés de fermer leurs volets.
Les restaurants et magasins ferment leurs vitrines, inquiets de la tournure de la #manif#Nantes#nantescontreleFNpic.twitter.com/4NQqHsK03w
— Ouest-France 44 (@OuestFrance44) 25 février 2017
Plusieurs rues de la ville ont été dévastées par le passage du cortège et les affrontements.
Photos des rues de #Nantes après le passage des manifestants photos via OuestFrance44 pic.twitter.com/nHbfsyM49D
— DadGeeK (@TheDadGeeK) 25 février 2017
Sur place, des policiers en tenue anti-émeutes avaient été déployés, ainsi qu'un hélicoptère et un canon à eau.
Un policier renvoie au pied un fumigène à #Nantes manif anti FN pic.twitter.com/g9jBaywB5x
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 25 février 2017
11 policiers blessés, huit interpellations
«11 policiers et gendarmes ont été blessés», a fait savoir le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, alors que la chaîne d'actualité BFMTV avait évoqué plus tôt le nombre de 13 blessés. La gendarmerie nationale a précisé à l'AFP qu'un gendarme, brûlé au deuxième degré aux jambes, avait été hospitalisé.
📌 @BrunoLeRoux condamne les violences commises en marge d'une manifestation à #Nantes et salue le professionnalisme des forces de l'ordre pic.twitter.com/yBRiz7uvjO
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 25 février 2017
Huit personnes ont par ailleurs été interpellées, parmi lesquelles quatre ont été placées en garde à vue, a indiqué la place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a «condamné avec la plus grande fermeté les violences commises».
Le 26 février, la candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen tient un discours au Zénith de Nantes. Ses opposants ont à nouveau prévu des actions.