Assistants parlementaires FN : le chef de cabinet de Marine Le Pen mise en examen

- Avec AFP

Assistants parlementaires FN : le chef de cabinet de Marine Le Pen mise en examen© Capture d'écran du compte twitter @cathgriset
Catherine Griset, chef de cabinet de Marine Le Pen a été mise en examen pour recel d'abus de confiance
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Catherine Griset, proche de Marine Le Pen, a été mise en examen pour recel d'abus de confiance dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de membres du FN au Parlement européen. Placé en garde à vue, son garde du corps a été relâché.

Après François Fillon, Marine Le Pen est à son tour gênée par une affaire d'assistants parlementaires en pleine campagne présidentielle : son chef de cabinet a été mise en examen le 22 février dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.

Après avoir dénoncé une «cabale politique» dès l'annonce de la garde à vue de sa collaboratrice et de son garde du corps dans la matinée, la candidate du Front national à l'Elysée, en tête dans les sondages pour le premier tour, a réaffirmé dans la soirée à TF1 qu'elle «conteste formellement les faits».

La justice «ne doit pas venir perturber [...] la campagne présidentielle, car c'est un moment démocratique important, fondamental», a-t-elle lancé.

Le garde du corps de Marine Le Pen relâché, son chef de cabinet mise en examen

Le chef de cabinet de la présidente du FN, Catherine Griset, a été mise en examen pour recel d'abus de confiance, a-t-on appris de source judiciaire. En revanche, la garde à vue du garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, a été levée en fin de journée le 22 février sans qu'il soit présenté aux magistrats instructeurs en l'état.

Ce dernier est sorti peu avant 20h00 de l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, sans faire de déclaration.

Dans l'affaire qui embarrasse la patronne du Front national, plus ancienne que celle qui empoisonne depuis un mois le candidat de la droite François Fillon, les enquêteurs se posent une question simple : le parti souverainiste a-t-il mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du mouvement en France ?

Après les auditions de ces deux proches par les policiers de l'Oclciff, sous l'autorité des juges d'instruction du pôle financier, saisis par le parquet de Paris depuis décembre, Marine Le Pen pourrait être visée par les investigations, car Thierry Légier et Catherine Griset étaient salariés comme ses assistants au Parlement européen.

Les cas des deux assistants frontistes, salariés en 2011 pour Thierry Légier, et de 2010 à 2016 pour Catherine Griset, ne sont pas les seuls visés par les juges d'instruction, mais le Parlement européen les considère suffisamment établis pour avoir réclamé à Marine Le Pen un total de 339 946 euros de salaires qu'il considère indûment versés.

En l'absence de remboursement de la présidente du FN, l'assemblée européenne devait commencer mi-février 2016 à recouvrer ces sommes en amputant de moitié l'indemnité de la président du Front national. Son avocat, Marcel Ceccaldi, avait annoncé un recours contre ce recouvrement.

Des investigations complexes

L'enquête judiciaire ouverte en France est plus large. Avant de confier le dossier aux juges d'instruction, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015, après avoir été saisi par le président du Parlement européen de l'époque, le socialiste allemand Martin Schulz, dans la foulée des élections européennes de mai 2014. Avec plus de 25% des suffrages, le FN avait remporté ce scrutin en France, envoyant 24 élus au Parlement de Strasbourg.

A l'époque, les soupçons portaient sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d'eurodéputés frontistes, car leurs noms apparaissaient aussi sur le dernier organigramme du parti en France. Ces doubles inscriptions laissaient supposer que les personnes pouvaient être affectées à d'autres tâches que le travail parlementaire tout en étant rémunérées par les fonds européens.

«On ne peut pas être payé par le Parlement européen et travailler pour un parti», avait résumé Martin Schulz, lui-même empêtré dans un scandale après les révélations du Sunday Times et de Der Spiegel à propos des utilisations fréquentes d’un jet privé coûtant 20 000 euros de l'heure, pour voyager entre Bruxelles, Strasbourg et Berlin alors que son lieu de travail n'était limité qu'à la capitale belge.

Dans un courrier à la garde des Sceaux française de l'époque Christiane Taubira, Martin Schulz évaluait «la masse salariale globale» de ces 20 assistants à 1,5 million d'euros par an, soit 7,5 millions pour la durée d'une législature. Depuis, certains des assistants ont quitté leurs fonctions ou changé d'élu.

L'information judiciaire est ouverte pour des délits présumés d'abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé.

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