«Inspiré» par l'affaire Théo, un adolescent s'invente une agression par des policiers
- Avec AFP
Il voulait «punir» les policiers. Un adolescent de 14 ans, qui s'est dit «inspiré» par l'affaire Théo, a été mis en examen à Pontoise après avoir accusé à tort trois policiers de l'avoir passé à tabac, a signalé le parquet.
Un adolescent qui avait déclaré avoir été «roué de coups» le 17 février à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, par trois policiers en civil lors d'un contrôle d'identité a vu son mensonge être démasqué par les enquêteurs.
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Il avait décrit «très précisément» les trois agents, dont les signalements correspondaient à ceux de membres de la brigade anticriminalité qui patrouillaient dans cette ville de région parisienne ce jour-là, a expliqué le parquet de Pontoise.
Le jeune avait étayé ses accusations en présentant un certificat médical qui faisait état d'un hématome à l'œil droit et d'ecchymoses sur les jambes et le dos.
L'adolescent, dont le témoignage n'avait pas été corroboré, avait ensuite été incapable de reconnaître ses agresseurs supposés, amenant les enquêteurs à mettre en doute ses accusations.
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Le 19 février, convoqué pour une nouvelle audition, il est finalement passé aux aveux, expliquant avoir voulu «utiliser l'émotion actuelle pour punir les policiers» et «camoufler à ses parents qu'il s'était retrouvé dans une bagarre», a détaillé le parquet.
Les traces de coups provenaient en fait d'une bagarre avec un jeune de sa cité.
Selon sa mère, il «avait imaginé les violences policières voulant s'inspirer de l'affaire Théo», du nom de ce jeune homme de 22 ans hospitalisé après un viol présumé lors d'une interpellation par des policiers.
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L'adolescent, présenté le 19 février à un juge pour enfants à l'issue de sa garde à vue, a été mis en examen pour «dénonciation calomnieuse» et placé sous «liberté préjudicielle», un régime spécifique pour les mineurs, a précisé le parquet.
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