La manifestation contre les violences policières à Paris dégénère, plusieurs interpellations

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Des dizaines de personnes manifestaient dans une ambiance tendue le 7 janvier dans l'est de Paris pour apporter leur soutien au jeune Théo, victime d'un viol présumé lors d'une arrestation brutale à Aulnay-sous-Bois. Des échauffourées ont eu lieu.

«Théo, Adama : pas de justice, pas de paix !» Des dizaines de manifestants de tous les âges se sont réunis le 7 février dans le quartier parisien de Ménilmontant pour protester contre les violences policières. Faisant référence à Théo mais également à Adama Traoré, un jeune homme noir mort lors d'une interpellation cet été à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), les manifestants s’étaient donnés rendez-vous sur les réseaux sociaux.

Si la majorité du rassemblement s’est tenu dans le calme, plusieurs participants au rassemblement, dont certains étaient cagoulés, ont pris part à des affrontements les opposants aux forces de l’ordre.

Interpellations et feux de poubelles

«Police, violeurs, assassins», «tout le monde déteste les violeurs», a chanté la foule en frappant dans ses mains et en prenant la direction de Barbès.

Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Police égal violeur» ou «protect and serve... My ass !».

Myriam, 36 ans, prenait part à la manifestation : «On veut que les policiers soient condamnés à la mesure de leur acte, pas avec du sursis.» Elle dit être venue pour «dénoncer les violences policières» qu'elle estime être «toujours à l'endroit des mêmes personnes : les jeunes des quartiers».

Un avis que partage Martine, 64 ans, qui réclame «de la prison ferme et une interdiction d'exercer» pour les policiers mis en examen dans cette affaire.

En fin de cortège, la tension a commencé à monter d’un cran. Plusieurs éléments radicaux ont été impliqués dans des heurts avec des policiers casqués et des feux de poubelles ont été allumés. Des témoins sur place ont filmé des arrestations.

Toujours tendu à Aulnay

Dans la nuit du 6 au 7 février, Aulnay-sous-Bois, d’où est originaire Théo, a été de nouveau le théâtre de violents affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Un restaurant KFC a été la cible de jets de cocktails Molotov. Les policiers ont fait usage de leurs armes en tirant à balles réelles en l'air ce qu’a confirmé le syndicat de police Alliance à RT France.

Selon un de ses membres, un véhicule de la BAC a été attaqué par une bande d'émeutiers à coups de parpaings. Les assaillants auraient alors versé de l'essence au travers des vitres brisées pour y mettre le feu, sans y parvenir.

Le 8 février, 17 jeunes seront présentés à la justice dont 11 mineurs. Cinq majeurs comparaîtront en comparution immédiate pour des faits «d'embuscade», un majeur pour des faits «d'attroupement avec arme et de violences volontaires» et les mineurs seront présentés au juge des enfants pour des faits d'embuscade, précise le parquet. C’était la troisième nuit de violences consécutives dans la cité des 3 000.

Appel à la justice et visite du président de la République

Le 7 février, Riyad Mahrez, international algérien du club de football de Leicester, sacré meilleur joueur du championnat d'Angleterre la saison dernière et Ballon d'or africain a réclamé «Justice pour Théo».

Le même jour, le président François Hollande s’est rendu au chevet du jeune homme toujours hospitalisé à l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois. Théo a exhorté les jeunes de sa ville à ne pas faire «la guerre» et à rester «unis», sans se livrer à des émeutes.

«Ma ville, vous savez que je l'aime beaucoup, j'aimerais bien la retrouver comme je l'ai laissée s'il vous plaît les gars», a-t-il ajouté avant de poursuivre devant les yeux du chef de l’Etat : «Donc les gars, stop à la guerre, soyez unis et ayez confiance en la justice, justice sera faite.»

Théo, 22 ans, a été gravement blessé au niveau de la zone rectale lors de son interpellation par des policiers le jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois. D’après ses dires, il a été victime de «coups», de crachats et d'insultes lors de son arrestation et un des fonctionnaires lui aurait «enfoncé volontairement» une matraque dans l'anus. Il s’est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Depuis, quatre fonctionnaires de police ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion, et l'un d'entre eux est également accusé de viol. Ils ont tous été suspendus par une décision du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

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