Interpellation à Aulnay-sous-Bois : information judiciaire pour violences volontaires
Trois jours après l'interpellation d'un jeune homme par quatre policiers à Aulnay-sous-Bois, le parquet de Bobigny a décidé d'ouvrir une enquête pour violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique.
Dans la matinée du 5 février, le parquet de Bobigny a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour violences volontaires avec armes commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique. Cette décision a été prise suite à l'incident qui a eu lieu le 2 février à Aulnay-sous-Bois quand quatre policiers auraient porté de violents coups de matraque à un jeune homme de 22 ans lors de son interpellation. Les médecins ont confirmé que le jeune homme était gravement blessé au niveau de la zone rectale et dans la matinée du 5 février, il est toujours hospitalisé.
Le parquet a requis le placement sous contrôle judiciaire des fonctionnaires, qui sont en garde à vue depuis le 2 février dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). «Dans la journée», ils doivent être présentés à un juge d'instruction.
Voiture incendiée, abribus cassés : #AulnaySousBois sous tension après la garde à vue des policiers #Violencehttps://t.co/xlueLeUtgIpic.twitter.com/IDeDYMUD5Z
— RT France (@RTenfrancais) 5 février 2017
La scène de cette violente interpellation a été filmée par une caméra vidéo surveillance de la police municipale et diffusée sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, on voit un policier porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses dénudées du jeune homme.
ATTENTION ! LES IMAGES CI-DESSOUS PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE
#AulnaySousBois
— La Police Assassine (@UNPA75) 4 février 2017
Affaire du viol d'un jeune par 4 policiers, début de l'interpellation pic.twitter.com/oel9fvl1ZK
Les violences perpétrées par ces policiers ont provoqué des manifestations dans la ville. Des dizaines de personnes sont descendues dans les rues de la ville le 4 février pour protester contre les violences policières. Une voiture a été incendiée et un abribus endommagé.