En pleine affaire Penelope Fillon, Macron, Ciotti et NKM défendent la présomption d'innocence
Tandis que France 2 s’apprête à publier des aveux fracassants de la part de l’épouse de François Fillon, qui aurait reconnu n’avoir jamais été l’assistante de son mari, des soutiens du candidat de la droite continuent de se faire entendre.
Sous le titre Pour l'honneur d'un homme et l'avenir d'un pays, 17 député des partis LR et UDI, parmi lesquels les ex-candidats à la primaire de la droite Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Bruno Le Maire, ont publié une tribune en soutien à François Fillon, dans Le Figaro du 2 février. Ils y estiment que le candidat à la présidentielle est «cloué au pilori médiatique et politique» et que «cette tentative de mise à mort vise à installer un face à face mortel : celui entre la gauche et le Front national».
Une analyse que partage le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a déclaré sur France info le 2 février que Bercy était derrière les accusations d'emplois fictifs qui visent Pénélope Fillon. Il a par ailleurs estimé que l’ancien ministre de l’Economie bénéficiait de cette affaire : «À qui profite le crime ? C'est manifestement au pouvoir […] Incontestablement, Monsieur Macron profite de cette situation, ça se traduit d'ailleurs dans les sondages, on le voit bien.»
Affaire #Fillon : ces mystérieux noms de domaine qui fleurissent sur le webhttps://t.co/JqNWefgSjepic.twitter.com/WeqcPymddt
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Interrogé dans le journal de 20h de TF1 le 1er février, ce dernier a de son côté assuré qu’il voulait que «la présomption d’innocence soit respectée» tout en comprenant la «demande de transparence, d’explications» des Français.
L’offensive contre Fillon se précise
Pourtant, chez les députés LR, tout le monde ne se rallie pas derrière François Fillon. Ainsi, le parlementaire George Fenech a lancé une pétition, qui a été publiée par l’hebdomadaire Marianne, appelant le Conseil national des Républicains à se réunir de manière «exceptionnelle» pour désigner un nouveau candidat à la présidentielle. «Les derniers événements judiciaires remettent en cause la légitimité du candidat issu des élections primaires pour porter le projet présidentiel approuvé par plus de quatre millions d’électeurs», peut-on lire dans le texte.
«Soutien unanime», appel au retrait et changement de candidat... la droite divisée sur le cas #Fillonhttps://t.co/dHuPgcCic5pic.twitter.com/cWT9rpXsTV
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La proposition divise au sein du parti de droite, où le filloniste Bernard Debré a estimé le 2 février sur Public Sénat que George Fenech, pourtant magistrat de profession, faisait «totalement fi de la présomption d’innocence», avant d’ajouter : «Et je vais vous dire ce que l’on dit chez Fillon : "Nous ne nous laisserons pas voler à droite l’élection présidentielle."»
.@Bernard_Debre : "Il y a actuellement très peu de discordances [...] Nous ne laisserons pas nous voler l'élection" #TDInfospic.twitter.com/9HPo0giEoF
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Pendant ce temps, la journaliste de France 2 Elise Lucet a fait savoir que l’émission «Envoyé spécial», dont elle est rédactrice en chef, s’apprêtait à diffuser un entretien dans lequel Penelope Fillon, accusée par un article du Canard enchaîné d’avoir bénéficié d’emplois fictifs, confessait n’avoir «jamais été l’assistante» de son mari. La séquence serait extraite des rushes, non-diffusés, d’une interview avec le journal britannique The Sunday Telegraph, réalisée en mai 2007.
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