Un sénateur mis en examen pour détournement de fonds publics
Le journal L'Obs a exposé la mise en examen d'un ancien trésorier de l'UMP, (devenue Les Républicains) dans le cadre d'une instruction judiciaire ouverte en 2012 pour «abus de confiance», «blanchiment» et «détournement de fonds publics».
Selon des informations exclusives de L'Obs, une source judiciaire a révélé le 14 décembre que le sénateur de Haute-Savoie Jean-Claude Carle (Les Républicains), ancien trésorier du groupe UMP au Sénat, avait été mis en examen le 30 novembre dans le cadre d'une enquête sur des détournements présumés de fonds publics au Sénat, entre 2009 et 2012.
Soupçons détournement fonds pour sénateurs Républicains : C'est quoi cette histoire? Résumé https://t.co/NQxvIkAZGOpic.twitter.com/4B0qvf3PPo
— RT France (@RTenfrancais) 24 mai 2016
La justice enquête depuis 2012 sur ce dossier. Les investigations portaient à l'origine sur deux associations, l’Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d’études sur les problèmes internationaux (Crespi), alimentées par le groupe UMP (devenu Les Républicains) pour environ 400 000 euros entre 2009 et 2012.
Cette somme aurait été prélevée dans les caisses du Sénat, reversée à ces deux associations avant d'être redistribuée à une trentaine de sénateurs de droite.
Sénateur de Haute-Savoie depuis 1995, c'est en tant qu'ancien trésorier du groupe parlementaire UMP au Sénat que Jean-Claude Carle est suspecté d'avoir été le donneur d'ordre de plusieurs versements suspects. Il est également soupçonné d'avoir perçu personnellement plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Par ailleurs, les juges s'interrogent sur l'utilisation et la légitimité de ces fonds parlementaires, alors que les élus perçoivent déjà du Sénat environ 7 100 euros d'indemnités mensuelles, quelque 6 000 euros par mois pour les frais de mandat (IRFM) et une autre indemnité pour rémunérer leurs collaborateurs.
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