Un policier condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir frappé un lycéen de Bergson
Un policier de 26 ans a été condamné pour avoir asséné, en mars, un violent coup de poing à un élève du lycée Bergson de Paris, qui manifestait contre la loi Travail. Le fonctionnaire condamné est toutefois maintenu dans ses fonctions.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné un jeune membre des forces de l'ordre, qui avait été filmé le 24 mars en train d'asséner un violent coup à un étudiant en marge du blocage du lycée Bergson pour protester contre la réforme du travail. La condamnation n'ayant pas été inscrite par la justice à son casier judiciaire, le policier peut malgré tout continuer à exercer ses fonctions, note l'AFP.
#Paris : Le #procès du #policier qui avait frappé un lycéen renvoyé au 10 novembre https://t.co/xxvj0OZVNppic.twitter.com/sVu18FrXzs
— RT France (@RTenfrancais) 12 mai 2016
La décision surpasse les réquisitions du parquet, qui réclamait six mois de prison avec sursis.
L'incident avait été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, provoquant l'émoi, jusqu'au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui s'était dit «choqué».
🇫🇷 #Paris Le policier auteur de violences contre le lycéen du lycée Bergson condamné à 8 mois de prison avec sursis. (L'Express) #LoiTravailpic.twitter.com/bTuaibO8vC
— Actu17 (@Actu17) 23 novembre 2016
Sur les images, on voyait un lycéen maintenu par un policier, être violemment frappé par un autre agent au visage avant de s'écrouler.
La victime, qui a eu le nez cassé, s'est vue prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de six jours.
Lors de son audience le 10 novembre, le gardien de la paix, qui n'était pas présent pour le délibéré, avait invoqué un «malheureux concours de circonstances».
Peu formé au maintien de l'ordre, le jeune policier avait dit s'être senti en danger, alors que lui et ses collègues faisaient l'objet de jets de projectile.
Un deuxième policier doit comparaître le 16 juin 2017 pour des violences sur un autre élève du lycée Bergson le même jour.
A l'époque des incidents, la vague de contestation contre le projet (depuis lors devenu loi) de réforme du code du travail était régulièrement émaillée de violences réciproques entre manifestants et policiers.