La proposition de destitution de François Hollande sera examinée le 23 novembre
- Avec AFP
La proposition de destitution de François Hollande doit désormais être examinée par le bureau de l'Assemblée nationale. Les socialistes accusent la droite de salir la fonction présidentielle.
L'AFP a appris le 15 novembre auprès de la présidence de l'Assemblée nationale que la proposition du groupe Les Républicains de destitutiondu président de la République pour divulgation d'informations secrètes serait examinée le 23 novembre par le bureau de l'Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale.
Le patron des députés Les Républicains (LR) Christian Jacob et 78 membres de son groupe ont signé une proposition de résolution «visant à réunir le Parlement en Haute Cour, en vue d’engager la procédure de destitution à l’encontre du président de la République». Celle-ci a été enregistrée par l'Assemblée le 10 novembre et, depuis ce dépôt, le groupe LR a fait état d'un total de 152 signatures.
Cette proposition de résolution est motivée par le «manquement [de François Hollande] manifestement incompatible avec l’exercice de ses fonctions en lien avec ses confidences sur la défense nationale, révélées dans l’ouvrage intitulé Un président ne devrait pas dire ça», selon le texte publié sur le site de l'Assemblée.
Il pointe «la divulgation d’opérations aériennes, celle de l’exécution décidée par le chef de l’Etat lui-même, de chefs djihadistes», ainsi que la révélation «que la France payait pour la libération de ses otages». En outre, François Hollande a dévoilé «le contenu de ses conversations avec des chefs d’Etat étrangers», voire a fait «participer des journalistes à ces entretiens», ce qui «met en cause la crédibilité de la parole de la France et la confiance de ses partenaires», estiment les signataires de cette proposition.
#Destitution de #FrancoisHollande : pourquoi Pierre Lellouche la propose au parlement https://t.co/JBiQ5iXDADpic.twitter.com/ntGYom6R2Y
— RT France (@RTenfrancais) 8 novembre 2016
L'un des portes-parole des députés socialistes, Hugues Fourage, a dénoncé «une opération politicienne minable» pour «salir le président, contester sa légitimité et abîmer la fonction présidentielle».