Primaire, collège, lycée, les professeurs en ont assez de se faire «tchiper»

Primaire, collège, lycée, les professeurs en ont assez de se faire «tchiper»© wikipedia
Le «tchip» pourrait bientôt être interdit dans les classes.
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Une onomatopée de plus en plus populaire dans les classes et les cours de récréation exaspère certains professeurs qui y voient une provocation et un affront à leur autorité. Certains établissements ont même décidé d'interdire le «tchip».

Le «tchip», ce bruit de succion buccale d'origine afro est largement utilisé en Afrique, aux Antilles ou encore en Amérique du Nord par la population afro-américaine. En France aussi, le «tchip» est devenu une onomatopée extrêmement populaire chez les ados qui l'utilisent à tout va, au même titre que le «wesh» il y a quelques années.  

Pourtant, sa signification est loin d'être totalement innocente. En effet, plus le bruit est long, plus sa connotation est péjorative :  si un court «tchip» qui dure une demi-seconde signifie une simple désapprobation ou un agacement, il peut signifier un profond mépris de l'interlocuteur lorsqu'il est long, appuyé et accompagné d'une expression de visage spécifique.

Dans un court métrage pour la chaîne Arte, la graphiste et réalisatrice Elsa Perry explique que le «tchip» répond à des codes bien précis qui suivent la voie hiérarchique. Ainsi, si on peut se «tchiper» entre pairs ou «tchiper» un subordonné, il serait plus que malvenu de le faire avec un supérieur, son employeur ou tout simplement un aîné. 

D'où ce problème qui survient lorsqu'un collégien «tchipe» son professeur : ce dernier pourra considérer cela comme une provocation voire de l'insolence et un affront. Certains professeurs sont ainsi exaspérés d'entendre des «tchip» dès qu'ils tournent le dos à la classe ou annoncent une nouvelle qui n'enchante pas leurs élèves.  

Dans certains établissements, des exclusions pour cause de «tchip» sont de plus en plus fréquentes. A un tel point que plusieurs collèges et lycées ont décidé de l'interdire pour de bon. 

Dans une interview accordée au journal Le Parisien, Eric Bongo, proviseur adjoint du lycée des métiers Charles Baudelaire à Evry (Essonne) explique qu'il a décidé de bannir totalement ce son de mépris de son établissement. Pour lui, le «tchip» est une insulte comme une autre et il est donc inacceptable dans une salle de classe.  

Si les élèves «tchipent» leurs profs au bahut, c'est peut-être parce que les ministres et les députés leur montrent l'exemple. En février dernier, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, avait répondu à ses détracteurs du Front National en «tchipant». Elle avait expliqué par la suite avoir agi de la sorte pour manifester son dédain à l'égard du parti d'extrême droite. 

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