Le démantèlement du camp de migrants de la Jungle de Calais, prévu le lundi 24 octobre, ne s'annonce pas de tout repos : dans la nuit du 22 au 23 octobre, de nouvelles violences ont éclaté entre des membres des forces de l'ordre et des réfugiés.
D'après des informations rapportées notamment par des journalistes de l'International Business Times et de la BBC, la police française a fait usage de gaz lacrymogènes contre des migrants aux environs de la jungle de Calais tandis que ces derniers ont lancé des bouteilles et des pierres en direction des représentants de l'Etat. Selon l'International Business Times, une cinquantaine de réfugiés ont été impliqués dans ces affrontements.
Une opposition musclée au démantèlement attendue lundi par les autorités
Ce weekend, les autorités ont commencé à distribuer aux habitants de la Jungle des prospectus informant ceux-ci de leur relocation, dans des centres d'accueil répartis sur le territoire français. Le 24 octobre, l'Etat doit en effet entamer le démantèlement du camp, en proie à une intense crise sécuritaire et humanitaire – des confrontations entre migrants et forces de l'ordre surviennent régulièrement sur le site, où vivent quelque 10 000 individus, dont environ 1 300 mineurs non accompagnés.
Un certain nombre d'associations de défense des migrants et de militants «No Border» ne l'entendent pas de cette oreille. Ils prévoient de mener des actions le 24 octobre afin de dénoncer, voire d'empêcher, les mesures d'évacuation et de démantèlement du camp. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, entre 150 et 200 activistes sont déjà présents sur place et leurs rangs pourraient être renforcés par un afflux de militants en provenance de tout le pays... De quoi faire craindre aux autorités une situation pour le moins tendue.
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