Agression de l'artisan français : la princesse saoudienne n'aurait pas dû pouvoir quitter la France
Jusqu'à présent, il était établi que la fille du roi d'Arabie Saoudite avait pu quitter le territoire suite à l'agression d'un artisan grâce à son immunité. Mais Le Point révèle qu'elle a en fait bénéficié de la «mansuétude» de la justice française.
Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'artisan français qui affirme avoir été agressé par le garde du corps de la fille du roi Salmane à Paris. Les premières informations semblaient indiquer que la princesse saoudienne avait bénéficié de l'immunité diplomatique, lui permettant de quitter la France après cette affaire pour laquelle elle n'est pas poursuivie. Mais le magazine Le Point indique dans son numéro du 20 octobre que cela n'aurait pas été pas le cas : elle aurait bénéficié de la «mansuétude du parquet de Paris».
Séquestré, menacé, battu : le cauchemar d'un artisan parisien au service d'une princesse saoudienne https://t.co/i0ritvEV5jpic.twitter.com/MLk8eLm207
— RT France (@RTenfrancais) September 29, 2016
Selon l'hebdomadaire, le ministère de la Justice et celui de l'Intérieur, mais aussi le Quai d'Orsay et la cellule diplomatique auraient rapidement été mis au courant de l'incident. Si les forces de l'ordre sont rapidement arrivées sur place, la perquisition et le placement en garde-à-vue de la princesse auraient tourné court suite à l'arrivée d'un chargé de mission de l'ambassade d'Arabie Saoudite arguant de «l'inviolabilité diplomatique» du logement, propriété du roi Salmane. «Sur ordre», les policiers auraient donc dû quitter les lieux sans pouvoir lui soustraire d'informations autre que : «Je ne dis rien.»
Artisan battu #Paris : La victime aurait changé sa plainte et disculpé la princesse selon l'avocat du garde du corps https://t.co/xeE5tVNoYopic.twitter.com/L7YLn2qRoD
— RT France (@RTenfrancais) October 3, 2016
Néanmoins, selon l'article 61 du Code de procédure pénal, «l'officier de police judiciaire peut défendre à toute personne de s'éloigner du lieu de l'infraction jusqu'à la clôture de ses opérations». Le traitement aurait donc été différent pour la princesse saoudienne, que le parquet de Paris aurait laissé partir au Royaume-Uni, tout en plaçant en détention provisoire le garde du corps de cette dernière pour «violences avec arme, menaces de mort, et vol avec séquestration».