Rachida Dati : «Ce qui se passe en Syrie est trop grave pour ne pas en discuter avec la Russie»
Lors de l'inauguration du centre spirituel et culturel orthodoxe russe dans la capitale française, le maire du 7e arrondissement parisien a appelé à l'amélioration du dialogue franco-russe, nécessaire selon elle au règlement de la crise syrienne.
«Je suis ravie de pouvoir enfin inaugurer ce magnifique centre culturel et cultuel russe au cœur de notre arrondissement, à deux pas de la tour Eiffel», s'est enthousiasmée Rachida Dati, à l'occasion de l'ouverture de l'établissement orthodoxe du quai Branly, à Paris, mercredi 19 octobre.
Interrogée par RT France, le maire du 7e arrondissement a jugé salutaire l'ouverture d'un tel site en France, au moment où les relations entre Moscou et Paris se trouvent tendues, notamment, du fait de divergences sur le dossier syrien. Selon l'élue Les Républicains (LR), l'événement va en effet «dans le sens de la paix, de la fraternité et la communion» entre les deux nations.
Nous aurions dû recevoir Vladimir Poutine et discuter avec lui de l’actualité internationale
Plus globalement, l'eurodéputée de droite souhaiterait que la France s'ouvre au dialogue avec la Russie, qui constitue selon est un «grand pays» avec qui la coopération est indispensable pour le règlement de certaines crises internationales. «Ce qui se passe en Syrie est trop grave pour ne pas en discuter avec la Russie», a-t-elle souligné.
Dans cette optique, l'ancien Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy regrette que le président de la République, François Hollande ait fait savoir, il y a quelques semaines, qu'il hésitait à recevoir le chef du Kremlin – une confidence ayant eu pour conséquence l'annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris, qui était prévue le jour de l'inauguration du centre culturel et culturel orthodoxe dans la capitale.
Le ministre russe de la Culture et l'ambassadeur russe en #France inaugurent le centre orthodoxe à #Paris >>> https://t.co/F2Mactukqrpic.twitter.com/z1LQFsNkpm
— RT France (@RTenfrancais) 19 octobre 2016
En outre, Rachida Dati a rappelé que la politique étrangère française n'était pas «une et indivisible», et que de nombreuses voix s'élevaient depuis la classe politique française afin d'appeler à un changement de cap du Quai d'Orsay vis-à-vis de Moscou. Au niveau européen, a enfin constaté l'édile parisienne, «le vent est en train de tourner» au sujet des sanctions infligées à la Russie, certains hauts responsables tels que le chef de la diplomatie italienne Federica Mogherini prônant un abandon de celles-ci.
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