Rachida Dati dénonce la passivité du gouvernement suite à l'attentat dans l'Isère
L'ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy fustige la réaction molle du gouvernement Valls après les attentats de vendredi en France et à l'étranger. Pour elle, le Premier ministre n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation.
«Après cette série d'attentats en France et à l'étranger commis par des individus radicalisés, le débat se concentre sur les mots : guerre de civilisation ou non ! [expression employée par le Premier ministre Manuel Valls dimanche sur Europe1] Et après? Rien !», a déploré la députée européenne, Rachida Dati.
Cette dernière a par ailleurs ironisé sur les mesures prises par le gouvernement pour prévenir de nouvelles attaques terroristes, en particulier l'annonce d'un plan vigipirate renforcé en Rhône-Alpes. «Comme si la menace était circonscrite à cette région», peut-on lire dans le communiqué de presse de l'ancienne garde des Sceaux.
Pendant qu'on disserte sur #Valls et la #civilisation, #Daech continue sa terreur. Pas d'état d'âme linguistique chez les fous.
— quinquattitude (@quinquattitude) June 29, 2015
L'ancienne ministre de la Justice s'interroge également sur la manière dont un pays en arrive «à secréter des individus imprévisibles et prêts à tout pour commettre le pire». Rachida Dati, qui affirme que seule l'intégration peut permettre d'éviter de tels passages à l'acte, avance ainsi plusieurs propositions: «contrôler les déplacements d'individus radicalisés, rétablir le contrôle systématique des citoyens européens aux frontières extérieures de l'Union Européenne, mieux suivre les individus radicalisés en prison, et responsabiliser les géants du Net, concernant les messages diffusés».
Elle propose enfin de réformer l'Education nationale, en supprimant le collège unique et en remettant à l'honneur l'apprentissage dès 14 ans. «Les clés», selon elle, «d'une insertion réussie et d'une adhésion à nos valeurs républicaines».