Mutinerie dans le centre de détention d'Aiton, en Savoie
- Avec AFP
Des incidents ont eu lieu au centre de détention d'Aiton, en Savoie, où une trentaine de détenus ont déclenché un incendie qui n'était pas totalement maîtrisé en début de soirée, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.
«Une incendie s'est propagé à deux ailes du bâtiment [du centre pénitentiaire d'Aiton]. Sur trois foyers, deux sont maîtrisés et un troisième est toujours actif», a fait savoir la préfecture de Savoie le 16 octobre, en fin de journée.
Pour une raison encore inconnue, 25 émeutiers ont volontairement provoqué, vers 15h30, l'incendie d'une «salle d'activité» qu'ils occupaient à un étage du bâtiment en «mettant le feu à des matelas», a indiqué de son côté le parquet d'Albertville.
«Aucun détenu, ni personnel du centre de détention» n'était blessé en fin de journée, a déclaré Jean-Pascal Violet, procureur de la République d'Albertville, qui s'est rendu sur place.
«Certains de ces incendies ont pu être maîtrisés par le personnel pénitentiaire. Aucun agent n’a été pris en otage ou blessé», a également fait savoir le ministère de la Justice par communiqué.
[Presse] Point sur la situation au centre de détention d'Aiton (Savoie) pic.twitter.com/FWOf7Y7PAj
— Ministère Justice (@justice_gouv) 16 октября 2016 г.
Les sapeurs-pompiers ont procédé au «désenfumage sous pression» du bâtiment, devant «l'inefficacité du système de la prison», a ajouté le procureur.
Une équipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS), venue de Lyon et spécialisée dans le rétablissement de l'ordre, était attendue pour intervenir.
La gendarmerie a de son côté été dépêchée sur place pour établir un périmètre de sécurité autour de l'établissement.
Une cellule de crise a été ouverte au sein de l'administration centrale, où «toutes les équipes sont pleinement mobilisées», a en outre indiqué le ministère de la Justice.
La centre de détention d'Aiton «compte 200 places et n'est pas affecté par la surpopulation», a précisé le ministère.
Le 7 septembre, des incidents avaient déjà éclaté au sein de ce centre de détention quand neuf détenus avaient refusé de regagner leurs cellules après la promenade. Ils avaient cassé un lavabo et un téléphone dans la cour, et mis le feu à des papiers. Il n'y avait pas eu de blessés.