Pas-de-Calais : 200 personnes manifestent contre la création d'un centre d'accueil pour migrants
- Avec AFP
Quelque 200 personnes ont manifesté dans les rues de Croisilles (Pas-de-Calais) contre la création d'un Centre d'accueil et d'orientation (CAO) pour les migrants de la «Jungle» à Calais promise à un démantèlement imminent, selon la préfecture.
«La manifestation s'est tenue entre 17h et 20h avec 200 participants. Aucun incident n'a été constaté», a rapporté un porte-parole de la préfecture à l'AFP, confirmant une information de La Voix du Nord.
Cette source a cependant précisé qu'une personne ivre avait été interpellée par les gendarmes.
Selon le maire de cette ville de 1 900 habitants proche d'Arras, Gérard Dué, «le Front national avait amené beaucoup de troupes», tandis que les organisateurs, des habitants qui n'avaient aucun lien avec l'extrême droite, ont été débordés.
Des bénévoles anglais voulant aider les réfugiés à #Calais se seraient vus refuser l’entrée en #Francehttps://t.co/mO2l9DDDbepic.twitter.com/9YkJ2P4rm7
— RT France (@RTenfrancais) 15 octobre 2016
Le cortège est passé devant le domicile du maire et un militant d'extrême droite est monté sur un mur de sa propriété pour haranguer la foule, a raconté Gérard Dué.
Une deuxième manifestation était prévue le 15 octobre à partir de 15h. «J'ai interpellé la préfète pour qu'elle interdise ce type de rassemblement», a ajouté le maire.
Le conseil municipal de Croisilles avait voté le 13 octobre la création d'un CAO pouvant accueillir au départ 30 migrants, voire 60 à terme, selon la préfecture.
Celle-ci a rappelé à l'AFP que «le Pas-de-Calais, comme les autres départements, prend sa part dans l'accueil des migrants», compte tenu du démantèlement prochain de la Jungle de Calais.
Le 8 octobre, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté dans quatre communes du sud de la France, dont Montpellier, pour protester contre la création de CAO, provoquant parfois des contre-manifestations de militants d'extrême gauche.