Nantes : les opposants au Climate Chance sont bien décidés à «saboter» le sommet international
Dénonçant le «greenwashing» des grandes entreprises participant à ce sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique, les activistes ont prévu de manifester à Nantes. Et ce malgré l'interdiction de la préfecture qui craint des débordements.
Entre le 26 et le 28 septembre, 2 500 représentants d'entreprises, scientifiques, ou encore personnalités politiques seront réunies à Nantes afin de débattre des solutions à apporter au changement climatique.
Mais cette initiative ne fait pas que des heureux.
La salle pour la plénière d'ouverture de #ClimateChance est pleine à craquer à la @LaCiteCongres#Nantespic.twitter.com/ekPtsUYfjb
— Climate Chance (@ClimateChance) September 26, 2016
Un collectif «Stop Climate Chance» s'est constitué afin de dénoncer ce sommet «au greenwashing affiché», auquel participent de grands groupes impliqués dans des activités parfois peu écologiques. Une manifestation, interdite par la préfecture, est prévue à 14h dans le centre-ville de Nantes.
Soutien à tous les copains qui seront dans la rue aujourd'hui à #Nantes contre le #ClimateChance ! #StopClimateChance#NDDL
— Valentin (@Jurneveles) September 26, 2016
Pour le collectif, le sommet est «une grande opération de maquillage écologique et social» rendant «plus acceptable le capitalisme vert» et les nouveaux marchés ouverts par le business de l'environnement. Sont pointés du doigts les financiers de cette réunion internationale parmi lesquels Bouygues, Engie, Véolia ou encore Vinci, à qui les membres du collectif reprochent des pratiques pas toujours respectueuses de l'environnement ou de l'éthique.
Voici quelques sponsors climaticides qui financent le sommet #ClimateChance organisé à @NantesMetropole@climatechance = #GreenWashing ? pic.twitter.com/I55d3ZBcpR
— Attac France (@attac_fr) September 26, 2016
La ville de Nantes a été le théâtre de nombreuses manifestations, parfois violentes, notamment contre le projet controversé de construction d'aéroport sur le site de Notre-Dame-des-Landes, ou encore lors des mobilisations de ces derniers mois contre la loi travail. Face à la grogne populaire, le Parti Socialiste a même annulé son université d'été qui devait se tenir dans cette ville, par crainte de débordements.