Attentat de Nice : huit nouvelles interpellations dans l'entourage de «l'auteur»
Huit hommes qui se trouvent dans l'entourage de l'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts à Nice, le 14 juillet, ont été interpellés dans la nuit du 19 au 20 septembre, dans les Alpes-Maritimes, a-t-on appris de sources proches du dossier.
«Ce sont des relations de l'auteur des faits. On fait des vérifications et ils sont placés en garde à vue. Ce ne sont que des hommes, de nationalités française et tunisienne», a indiqué une source à l'AFP, confirmant une information du quotidien Nice-Matin.
Ils ont été interpellés à Nice, Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-mer, a encore précisé la source.
INFO NICE-MATIN. Nouvelle vague d'interpellations dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Nice https://t.co/7IEtBlfJN1pic.twitter.com/viLQmQpkSU
— Nice-Matin (@Nice_Matin) 20 septembre 2016
Présenté au départ comme ayant agi seul, Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait en réalité mûri son projet plusieurs mois avant les faits et aurait bénéficié de complicités, selon le parquet de Paris qui pilote l'enquête anti-terroriste. Il avait notamment effectué plusieurs repérages avec son poids lourd de location.
Six personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier.
Chokri C., Mohamed Oualid G. et Ramzi A. sont poursuivis pour «complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste». L'enquête a mis en lumière leur présence aux côtés du tueur dans les jours qui ont précédé le carnage ou, dans le cas de Ramzi A., a révélé que des SMS envoyés par Lahouaiej Bouhlel lui avaient été adressés juste avant la tuerie.
Ramzi A. est aussi mis en examen pour «infractions à la législation sur les armes» avec un couple d'Albanais, Artan H. et Enkeledja Z., soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d'être tué.
Enfin, Hamdi Z. a été mis en examen pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle». Agé de 36 ans, il apparaît dans un selfie pris quelques jours avant l'attaque djihadiste par le tueur devant le camion lancé sur la foule le soir de la fête nationale. Les enquêteurs soupçonnent Hamdi Z. d'avoir été au courant du projet d'attentat.