Une internaute affirme que YouTube a voulu censurer son interview de Jean-Claude Juncker (VIDEO)

Une internaute affirme que YouTube a voulu censurer son interview de Jean-Claude Juncker (VIDEO)© Capture d'écra YouTube, @European Commission.
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Sélectionnée par YouTube pour réaliser une interview «légère» du président de la Commission européenne, Laetitia Nadji a choisi de poser des questions de fond – ce qui, selon elle, lui a valu des menaces de la part du géant du web.

YouTube aurait-il fait pression sur une blogueuse afin qu'elle ne pose pas de questions dérangeantes au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker ? C'est en tout cas ce qu'a rapporté la YouTubeuse en question, Laetitia Nadji, au site Rue89.

Responsable d'une chaîne de vidéos et d'un blog sur le mode de vie bio, la jeune femme est contactée début septembre par le géant du web, pour participer à une interview du dirigeant européen en compagnie de deux autres YouTubeurs. Peu au fait de la vie politique européenne, Laetitia Nadji considère avoir été choisie car elle «représent[ait] la petite jeunette rigolote avec ses questions légères». Une intuition qui se confirme lorsqu'à la veille de l'émission, on lui suggère de «demander à monsieur Juncker "Qu’est-ce que le bonheur ?", d’évoquer son téléphone Nokia 3310 et son chien qui s’appelle Platon»...

Des questions engagées qui ne plaisent guère à YouTube

Or, la jeune femme a déjà pris soin de préparer plusieurs questions – après avoir consulté les internautes au moyen d'une vidéo – dont le contenu s'avère autrement politisé : «la nomination de José Manuel Barroso à la Goldman Sachs», «le fonctionnement des lobbies» ou encore «le rôle de Juncker dans la lutte contre l’évasion fiscale» font en effet partie des thèmes sur lesquels elle compte interroger le président de la Commission européenne.

Tu ne vas pas non plus te mettre à dos la Commission européenne et YouTube, et tous les gens qui croient en toi

Ces sujets, hélas, ne sont guère du goût du salarié de YouTube chargé de relire les questions de Laetitia Nadji. L'individu, selon la YouTubeuse, tente de la dissuader d'évoquer ces thèmes, lui déclarant : «A un moment, tu ne vas pas non plus te mettre à dos la Commission européenne et YouTube, et tous les gens qui croient en toi. Enfin, sauf si tu comptes pas faire long feu sur YouTube». La scène est filmée par un proche de la jeune femme, que cette dernière diffusera après l'interview, sous le titre : «Comment Youtube m'a menacée pour plaire au président Juncker».

Mais la spécialiste du bio ne cède pas et, lors de l'interview, pose finalement à Jean-Claude Juncker les questions «sensibles» qu'elle a préparées. 

«Laetitia [Nadji] a souhaité poser des questions difficiles au Président de la Commission Européenne Jean Claude Juncker et, avant cet échange, nous a sollicité pour des conseils sur la manière de les formuler», a commenté un porte-parole de YouTube France à Rue89, ajoutant : «Notre collègue l’a encouragée à privilégier le respect à la confrontation et comme l'atteste sa vidéo de l'interview, elle a eu l'opportunité de poser toutes les questions qu'elle avait préparées.»

En outre, Google France (maison mère de YouTube) a proposé à Laetitia Nadji, à l'issue de l'affaire, un contrat d'ambassadrice de YouTube pour une durée d'un an, qui lui permettrait notamment d'effectuer de nombreux voyages. L'intéressée, «choquée d'[avoir été] manipulée et menacée», a préféré décliner l'offre.

«Juncker n'a nul besoin que quiconque adoucisse les questions pour lui»

Interpellée par la polémique, la Commission européenne a fait savoir, lundi 19 septembre, qu'elle n'avait été informée d'aucune question à l'avance et qu'elle n'avait pas demandé à YouTube de modifier les questions préparées par Laetitia Nadji. «Le président a pendant 25 ans de vie publique répondu aux questions des journalistes les plus chevronnés, et n'a nul besoin ni demande que quiconque adoucisse les questions pour lui», a en outre souligné une porte-parole de l'institution européenne, selon l'AFP.

Lire aussi : Alcool, «allergie aux élites», rancune... Les confessions de Jean-Claude Juncker

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