Valls : menace terroriste «maximale», «au moins» deux attentats déjoués cette semaine
- Avec AFP
La menace d'attentats djihadistes visant la France est «maximale», a de nouveau averti le Premier ministre Manuel Valls, indiquant que des attentats étaient déjoués «tous les jours», dont «au moins deux» cette semaine.
«La menace est maximale, nous l'avons encore vu ces derniers jours, ces dernières heures et encore au moment où nous parlons», a déclaré le chef du gouvernement, après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein centre de Paris. à proximité de la cathédrale Notre-Dame, il y a une semaine et l'arrestation de plusieurs suspects.
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«Tous les jours, les services de renseignement, la police, la gendarmerie, tous les jours, déjouent des attentats, démantèlent des filières irako-syriennes», a indiqué Manuel Valls, invité du «Grand rendez-vous» Europe 1/iTELE/Les Echos.
«Aujourd'hui, la menace est maximale, et nous sommes une cible, chacun l'a compris. Cette semaine, au moins deux attentats ont été déjoués», a-t-il dit, sans donner plus de précisions sur les faits auxquels il se référait.
Dans l'affaire de Notre-Dame, une première suspecte a été mise en examen et écrouée dans la soirée du 10 septembre. Un résultat obtenu par le biais d'une enquête visant à la fois la voiture retrouvée pleine de bombonnes de gaz à Paris et une autre attaque «imminente» de la part d'un commando de femmes djihadistes.
Le Premier ministre a également porté à environ 15 000, contre environ 10 000 jusqu'à présent, l'estimation du nombre de personnes radicalisées en France, en dressant un dernier bilan des «filières».
«Nous avons près de 700 djihadistes français et résidents en France, qui combattent actuellement en Irak et en Syrie», a-t-il rappelé, soulignant que ce chiffre incluait «275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs». Toujours en Irak et en Syrie, 196 djihadistes français et résidents ont été tués à ce jour.
«Nous avons sur notre territoire 1 350 personnes visées par des enquêtes qui sont aujourd'hui en prison, 293 en lien direct avec des filières terroristes», a poursuivi Manuel Valls qui est aussi ancien ministre de l'Intérieur.
«Et on peut considérer – je comprends le poids de ces chiffres – qu'il y a à peu près 15 000 personnes qui sont suivies parce qu'elles sont dans un processus de radicalisation», a ajouté le locataire de Matignon.