Une dizaine d'islamistes évacués de Fleury-Mérogis pour éviter la constitution d'un réseau
Au moins dix détenus de la célèbre prison, radicalisés ou en voie de l'être, ont été transférés vers d'autres centres pénitenciers au cours des dernières semaines. Les autorités redoutent, notamment, des tentatives de mutinerie.
L'été n'a pas été de tout repos dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe, où est notamment incarcéré l'un des auteurs des attentats de Paris, Salah Abdeslam.
D'après des informations révélées par le JDD ce weekend, l'administration du centre pénitencier a détecté la constitution d'un réseau à caractère islamiste, mené par une dizaine de détenus surveillés pour leur extrémisme ou suspecté pour être en voie de radicalisation.
Afin d'éviter l'expansion d'un tel groupe, les prisonniers en question ont été déplacés ces dernières semaines vers d'autres établissements pénitentiaires, essentiellement en région parisienne. La direction de l'établissement carcéral a ainsi suivi les consignes d'une note rédigée début août par le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, selon laquelle les prisons doivent respecter une «logique de dispersion» en cas d'organisation d'idéologues radicaux.
Si l'administration de Fleury-Mérogis affirme que ces détenus n'avaient pour l'instant planifié aucune opération insurrectionnelle, le JDD rappelle que le scénario d'une mutinerie de captifs extrémistes est une crainte quotidienne pour les professionnels du secteur.