Calais : un nouveau rapport tire la sonnette d'alarme sur la situation des enfants non-accompagnés
Les demandeurs d’asile mineurs installés dans la jungle de Calais vivent dans des conditions qui se dégradent toujours plus, révèle l’ONG britannique Refugee Youth Service, qui demande au gouvernement français de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Dans son rapport, baptisé Nowhere To Go (Nulle part où aller), l’association de protection des jeunes demandeurs d’asile Refugee Youth Service pointe du doigt le manque de prise en charge des enfants du camp de Calais.
Ainsi, sur les 608 mineurs non-accompagnés qui vivent dans la jungle, de nombreux risquent de disparaître en raison du «manque total de mesures de protection de l’enfant» et de l’absence de possibilité de trouver refuge pour les jeunes migrants, explique l’association.
Le rapport a en effet enquêté sur six sites spécialisés dans la protection de l'enfance, dans et autour de Calais, qui devraient construire des infrastructures mais ne le font pas, ou peu, pour différentes raisons.
Selon l'ONG, ce serait notamment le cas du Centre pour mineurs non-accompagnés Jules Ferry, qui prévoit d'accueillir 72 réfugiés mais dont les infrastructures ne le permettent toujours pas.
Le document a été publié alors qu’une rencontre doit avoir lieu entre la maire de Calais Natacha Bouchart et l’Association des collectivités locales, un regroupement d'associations britanniques, afin de discuter d’une coopération pour venir en aide aux enfants.
Depuis la démolition de la #CalaisJungle, 129 enfants non-accompagnés sont portés disparushttps://t.co/nySfPAlQ0spic.twitter.com/sDzk9rW7cD
— RT France (@RTenfrancais) 3 avril 2016
Rappelant que des centaines de réfugiés mineurs ont disparu depuis la démolition de la partie sud de la jungle de Calais en mars, Refugee Youth Service appelle le gouvernement français à ne pas reproduire ses erreurs et à fournir des abris aux plus jeunes.