Chevènement justifie les arrêts anti-burkini, après avoir suggéré aux musulmans de se faire discrets

Chevènement justifie les arrêts anti-burkini, après avoir suggéré aux musulmans de se faire discrets© JEFF PACHOUD Source: AFP
Suivez RT en français surTelegram

Alors que la polémique déclenchée hier par ses recommandations adressées aux musulmans se poursuit, l'ex-ministre, pressenti pour présider la Fondation pour l'islam, a déclaré qu'il approuvait la décision de plusieurs maires d'interdire le burkini.

«Les gens sont libres de prendre leur bain costumés ou non. Ma position, c'est la liberté, sauf nécessité d'ordre public» a déclaré Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1, mardi 16 août, en précisant que les maires étaient selon lui fondés à prendre des arrêtés comme ceux interdisant le burkini lorsqu'il y a «possibilité de heurts».

Dimanche, le maire de Sisco, en Corse, avait décidé d'interdire ce maillot de bain islamique après une rixe qui aurait été liée à celui-ci. La semaine précédente, les maires Les Républicains de Nice et de Villeneuve-Loubet avaient pris des arrêtés similaires, dans le contexte tendu provoqué par les attentats récents de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Pressenti pour prendre les rênes de la Fondation pour l'islam, l'ancien ministre socialiste a néanmoins rappelé que celle-ci n'aurait pas pour vocation de donner son avis sur un sujet comme le burkini, mais de «créer des ponts» entre la République et les citoyens musulmans.

Pour Nathalie Goulet, c'est aux musulmans de choisir le président de la Fondation pour l'islam

La probable nomination de Jean-Pierre Chevènement à la tête de l'organisme public a fait réagir, dans la même matinée du 16 août, la sénatrice UDI Nathalie Goulet. Sur les ondes de France Inter, l'élue de l'Orne, qui préside la commission d'enquête sur les moyens de lutte contre les réseaux djihadistes, a jugé que les musulmans eux-mêmes – et non l'exécutif – devaient pouvoir choisir le président de cette fondation.

Elle a en outre dénoncé la «schizophrénie» des autorités, dans la mesure où l'Etat, selon elle, «considère l'islam comme une religion comme les autres mais [...] interfère dans son organisation».

La veille, lundi 15 août, la sénatrice centriste avait déjà exprimé son scepticisme à l'idée de voir l'ex-leader du Mouvement républicain et citoyen (MRC) présider la Fondation pour l'islam, alors que celui-ci venait de donner son accord formel pour accéder à se poste.

La polémique sur la «discretion» des musulmans ne désenfle pas

L'ancien ministre était en outre parvenu à faire naître une première polémique, hier, en suggérant aux musulmans de se faire «discrets».

Mardi, encore, une personnalité politique comme la sénatrice (EELV) Esther Benbassa, ainsi qu'un certain nombre d'internautes, continuaient de manifester leur indignation face à ces propos controversés.

Devant cette levée de boucliers, toutefois, Jean-Pierre Chevènement (suivi par certains utilisateurs de Twitter) a tenu à rappeler que sa déclaration n'était qu'une citation de l'imam de Bordeaux.

Lire aussi : «C'est par les plages que la France se libère !» : la validation de l'arrêt anti-burkini fait réagir

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix