Un vote de la région Rhône-Alpes risque de peser sur les exportations des entreprises locales

Un vote de la région Rhône-Alpes risque de peser sur les exportations des entreprises locales
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Le conseil régional de Rhône-Alpes vient de rejeter le plan de sauvetage de ERAI, un organisme chargé de coopération économique internationale dans la région. Sur fond de querelles politiques, ERAI risque la liquidation judiciaire.

C'est un véritable coup de massue pour la société Entreprise Rhône-Alpes International (ERAI) qui vient de voir rejeté le plan de sauvetage présenté devant le conseil régional des Rhône-Alpes. En effet une majorité de 92 élus a rejeté le vote d'une subvention de 4,7 millions d'euros. Ce plan aurait pu sauver les 219 emplois que compte l'agence.

ERAI, agence dont la vocation est d'aider les entreprises de la région Rhône-Alpes à s'implanter à l'international était devenue, avec ses 28 ans d'existence, incoutournable dans le tissu économique du bassin lyonnais. ERAI, c'était donc plus de plus de 460 entreprises accompagnées dans leur développement à l'export par les 27 implantations à l'étranger de l'organisme.

Pourtant sa situation économique, depuis quelques années, s'était deterriorée et son déficit avait atteint entre 7 et 10 millions d'euros. Pointée du doigt, la gestion hasardeuse qui lui a fait ouvrir des bureaux dans des endroits aussi peu porteurs pour les entreprises locales que l'Argentine, le Burkina Faso ou encore la Roumanie.

Retour sur un imbroglio politico-économique

Le vrai coup fatal est venu en mars dernier avec le refus des élus régionaux de voter les subventions de fonctionnements de 6 millions d'euros, soit environ 60% du budget annuel de l'agence.

Au printemps dernier, Erai avait donc été placée en redressement judiciaire, le temps de trouver un repreneur. Un seul repreneur s’est alors manifesté, l’Ardi (Agence pour le Développement et l’Innovation), elle-même totalement dépendante de la région . Mais une condition préalable avait été posée : que la Région accorde 4,7 millions d’euros pour que l’Ardi reprenne les  activités de ERAI.

Mais une coalition hétéroclite composée du groupe EELV, de l'opposition UMP, du Centre et du Front national a opposé un refus net à ce plan. Les Verts souhaitaient faire cesser «la gabegie» et ont pointé du doigt les salaires «démesurés» de certains dirigeants de ERAI. Même son de cloche du côté de la droite qui a refusé la signature d'«un chèque en blanc». Le Front National a dénoncé quant à lui «salaires et embauches de complaisance».

Cependant, au-delà du cas particulier de ERAI, d'aucuns décèlent sous ce vote la volonté de contrarier le président de région, le socialiste Jean-Jack Queyranne qui se prépare à se représenter pour un troisième mandat. Ce dernier a d'ailleurs souligné que «ERAI avait jusqu’à présent toujours dépassé les clivages et survécu aux alternances politiques».

De son côté, le groupe socialiste au conseil régional a estimé que les conseillers régionaux de droite, du FN et d’EELV «ont pris la responsabilité de la destruction de 219 emplois», en refusant de voter la nouvelle subvention.

Et maintenant?

Ce 20 mai, le tribunal de grande instance de Lyon devrait prononcer la liquidation de ERAI, après le vote du Conseil général. Cette décision signifie donc le licenciement de tous les salariés.

Certains élus, de droite notamment, parlent déjà de scandales financier et politique et demandent que la justice soit saisie notamment sur l'utilisation des fonds publics alloués à ERAI. 

Au-delà, cela signifie aussi la fin des contrats en cours dans le monde entier entre les PME de la Région et ERAI. En effet plus de 300 entreprises, le plus souvent des PME, dépendaient étroitement dans leur stratégie d'exportation du suivi de l'organisme.

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