Le coiffeur de François Hollande payé près de 10 000 euros par mois
9 895 euros : c'est la rémunération mensuelle brute du coiffeur du président de la République, d'après la lettre d'engagement que s'est procurée le Canard enchaîné.
A ce tarif-là, la coupe de cheveux a intérêt à être impeccable : 9 895 euros bruts sont versés, chaque mois, au coiffeur attitré de François Hollande. Soit, à un cheveu près, le salaire d'un ministre – 9 940,20 euros mensuels !
L'heureux employé de l'Elysée – un certain Olivier de 46 ans – a signé son contrat de travail en mai 2012, comme l'a révélé Le Canard enchaîné. Une lucrative opportunité qui lui a été permise par la recommandation d'un ancien conseiller du chef de l'Etat, Faouzi Lamdaoui (qui a quitté les services du président en 2014).
Le contrat d'engagement du coiffeur perso de François Hollande, à 9.895€ bruts par mois, révélé par @canardenchainepic.twitter.com/IgGNVSr6Qa
— Etienne Baldit (@EtienneBaldit) 12 juillet 2016
La démesure de ce salaire est d'autant plus surprenante que celui-ci a été fixé dès l'entrée à l'Elysée du candidat socialiste, qui avait fait de la «présidence normale» l'un des axes forts de sa campagne. François Hollande s'était engagé, en ce sens, à réduire de manière significative les dépenses de l'Elysée. Le chef d'Etat avait notamment choisi de réduire de 30% son salaire, à 14 999,78 euros par mois.
Salaire moyen d'un coiffeur en France: 1500€.
— Mathieu G. (@Mathieu_Gbt) 12 juillet 2016
On s'en fiche, c'est pas cher, c'est l'État qui paie. 🙄🙄 #Hollande
La responsable de la rédaction et de la signature du contrat d'embauche, l'ancienne directrice de cabinet du président Sylvie Hubac, est désormais présidente du RMN-Grand Palais (un établissement public ayant pour vocation de promouvoir le patrimoine des musées).
Une erreur de communication de ce type avait coûté cher à un proche de François Hollande. En avril 2014, le conseiller de l'Elysée Aquilino Morelle avait dû présenter sa démission, à la suite d'une double polémique déclenchée par Mediapart : il était accusé de conflit d'intérêt, et se faisait par ailleurs cirer ses luxueuses chaussures dans un salon de l'hôtel Marigny, tout proche du palais présidentiel...
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