Marine Le Pen appelle à l’annulation «immédiate» des accords de Schengen
Dans une interview accordée mercredi 29 juin à LCI, la présidente du Front National a demandé une annulation de la zone Schengen, estimant que «l’ouverture totale des frontières en l’espèce est une véritable folie».
«On est les mieux placés pour assurer notre propre sécurité, il faut arrêter de compter sur les autres», a-t-elle confié dans l’interview, ajoutant que l’Union européenne était totalement défaillante dans ce domaine.
Après avoir souligné que son parti réclamait depuis des années la suspension définitive de Schengen, Marine Le Pen a pu dire «que chaque jour qui passe révèle que nous avons raison de réclamer cette mesure de protection».
Critiquant la politique de l’Union européenne dans son ensemble, elle a rappelé avoir promis, bien avant le Premier ministre britannique, que si elle était élue présidente de la République, elle organiserait dans les six mois un référendum sur la sortie de l’Union européenne.
La leader du FN a aussi critiqué l'incompréhension totale de François Hollande face à sa proposition, croyant qu'il s'agissait là d’un référendum sur la sortie de l’euro. «Il faut qu’il sorte de l’Elysée de temps en temps et qu’il s’intéresse un petit peu au débat français parce que là ça prouve la déconnexion totale du président de la République avec les vrais débats qui existent dans notre pays», a-t-elle expliqué.
Quant au vote britannique sur la sortie de l’UE ayant eu lieu le 23 juin où 52% des Britanniques se sont prononcés en faveur de la sortie, Marine Le Pen l’a salué une nouvelle fois, le qualifiant d'«acte de liberté majeure qui a été opéré par les Britanniques». «C’est formidable ! Ce que nous vivons est un moment historique. On ne peut qu’applaudir et être heureux de cette situation, on ne peut que les envier de cette liberté», a-t-elle déclaré.
Plus tôt dans le mois, Marine Le Pen a estimé que la France avait «mille fois plus de raisons» de quitter l'Union européenne que la Grande-Bretagne. Elle avait également appelé à organiser en France une consultation populaire sur le maintien du pays au sein de l'Union, idée rejetée par le président François Hollande.