Malgré les mesures de sécurité, un journaliste s'introduit sans difficultés dans le stade Vélodrome
Malgré les milliers de policiers déployés dans la ville phocéenne pour assurer la sécurité des supporters, un journaliste anglais a pénétré sans encombre dans le stade marseillais, à quelques heures du coup d'envoi du match Russie-Angleterre.
Ce jeudi 9 juin, le journaliste du Sun Ross Kempsell a réussi à infiltrer la zone sécurisée du stade, sans aucune difficulté. Il a pu librement, pendant une quinzaine de minutes, se balader dans les coulisses et autres recoins de l'enceinte sportive et filmer sa déambulation à l'aide de son smartphone. Cette excursion révèle des failles dans les mesures de sécurité mises en place pour protéger les spectateurs.
Le journaliste est entré en passant par une zone en travaux, qui jouxte le stade. Remarqué par aucun agent de sécurité ni aucune caméra de surveillance, il a ensuite demandé à l'un des ouvriers du bâtiment présent sur place s'il pouvait encore se rapprocher de l'enceinte sportive. Une échelle lui a même été prêtée pour escalader une barrière. Ross Kempsell a pu ainsi circuler tranquillement dans le stade, sous les sièges qui accueilleront quelques heures plus tard des milliers de supporters anglais et russes. Comme le fait remarquer le quotidien anglais, son journaliste aurait pu très bien être un terroriste venu faire des repérages ou déposer un engin explosif, il n'aurait rencontré aucun obstacle.
Situé à environ 3,5 kilomètres du centre-ville de Marseille, le stade Vélodrome et ses 67 000 places accueillent ce samedi son premier match de l'Euro 2016 avec une rencontre entre l'Angleterre et la Russie. Près de 80 000 supporters sont aussi attendus dans la «fan zone» prévue sur la plage du Prado. Ce match est considéré à haut risque du point de vue des menaces d'attentat, les deux nations étant particulièrement visées par les terroristes de l'Etat Islamique.
#Euro2016: #Daesh pourrait prendre pour cible les supporters de football anglais et russes! https://t.co/dAf25O3nBgpic.twitter.com/3UYsvUwIFc
— RT France (@RTenfrancais) 30 mai 2016
L'ensemble des mesures de sécurité vont coûter 1,85 million d'euros à la ville de Marseille. Environ 1 000 policiers et 1 850 agents de sécurité ont été mobilisés autour du stade Vélodrome et au sein de la «fan zone». 100 militaires français sont aussi présents dans la ville, épaulés par près de 600 employés de sociétés de sécurité privées. Pour couronner le tout, 30 nouvelles caméras de surveillance ont été installées. Mais ce déploiement sécuritaire n'a visiblement pas empêché un journaliste anglais de rentrer tranquillement dans l'enceinte du stade...
Cinq autre matchs se dérouleront à Marseille : France - Albanie, Islande - Hongrie, Pologne - Ukraine, une demi-finale et un quart de finale. Le stade vélodrome, construit pour la coupe du monde de 1938, est désormais l'enceinte dans laquelle évolue l'équipe de l'Olympique de Marseille. Pour l'Euro 2016, des travaux ont été effectués ces derniers mois pour ajouter 7 000 sièges supplémentaires et un toit.