A Nîmes, Bernard Cazeneuve demande aux journalistes de mentir sur la sécurité d’une fan zone
Alors qu’il était suivi par des journalistes de France 3 qui tournaient un sujet sur la sécurité des zones de supporters, en pleine simulation d’attaque terroriste, le ministre de l’Intérieur a délibérément modifié les conditions de celle-ci.
1 200 figurants venus d'une école de police avoisinante ont participé à l’exercice en jouant les supporters d’une fan zone sous la supervision du commandant de police Lerrousseau. Le scenario ? Un terroriste parvient à pénétrer dans la fan zone équipé d'une ceinture explosive.
Un détail jugé inadmissible par Bernard Cazeneuve : comment un terroriste pourrait-il franchir les nombreux portiques de sécurité à l’entrée de la fan-zone ? Cette dernière est censée être infranchissable et les contrôles doivent être extrêmement méticuleux.
Sur les images tournées par France 3 pour l’émission «Pièces à conviction», on entend le ministre demander à ses équipes, sans savoir que le micro n'était pas coupé, de mentir aux journalistes en prétextant qu'il s'agissait d'une «projection d'explosifs» venus de l’extérieur et sûrement pas d'une ceinture explosive.
Les zones de supporters attirent depuis plusieurs mois l'attention des autorités qui, malgré des mesures de sécurité drastiques, s'inquiètent de la possibilité d'une attaque terroristes contre ces lieux très fréquentés.
Les 10 fan zones françaises sont pour la plupart situées au centre des grandes villes. A Paris, elles se trouvent à côté de la Tour Eiffel et au Champ de Mars, où une clôture gigantesque referme un large espace avec une scène de concert, des bars, restaurants et un des plus grands écrans géants jamais construit.