«Les juifs français connaissent leur pire situation depuis 1945», selon le nouveau président du CRIF
A peine arrivé à la tête de l’organisation juive, où il succède Roger Cukierman, Francis Kalifat a indiqué d’entrée de jeu que sa priorité serait de lutter contre l’antisémitisme, qui se cache selon lui «derrière l’antisionisme».
Interviewé sur la radio juive française Radio J peu après son élection en tant que nouveau président du CRIF, Francis Kalifat, homme d’affaires de 64 ans a évoqué ses objectifs : «Le combat contre l’antisémitisme est notre cause principale parce que les juifs français sont dans la situation la plus difficile qu’ils ont vécu depuis la Seconde guerre mondiale».
.@FrancisKalifat est le nouveau Président élu du Crif ! Son discours d'élection 👉 https://t.co/T7DmT4J7A9#AGCrifpic.twitter.com/Hl3Qqb4eZ4
— CRIF (@Le_CRIF) 29 mai 2016
«La priorité sera de lutter contre l'antisémitisme, sous toutes ses formes, que ce soit sur Internet ou à travers les discours antisémites des Soral et Dieudonné», a par ailleurs indiqué Kalifat à l’AFP.
Ancien militant de l’organisation d’extrême droite sioniste Betar, le nouveau président du CRIF est resté un fervent défenseur de cette cause. Il a d’ores et déjà indiqué qu’il voulait «obtenir de façon claire l'interdiction en France du mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions)», qui vise à boycotter les institutions et les produits d’Israël afin de protester contre sa politique à l’égard des Palestiniens.
Francis Kalifat a par ailleurs confié qu’il allait «s'attaquer à la dimension de l'antisémitisme, caché derrière l'antisionisme et véhiculé notamment par le mouvement BDS mais aussi par tous les partis à l'extrême gauche de l'échiquier politique».
Sa présidence arrive à un moment d’émigration record des juifs de France. En 2015, quelque 8 000 d’entre eux ont rejoint Israël, le plus haut nombre jamais enregistré, faisant de l’Hexagone le plus grand pourvoyeur de nouveaux habitants à l’Etat hébreu, et ce pour la seconde année consécutive.