La CGT bloque l'impression des quotidiens nationaux le 26 mai
Les quotidiens nationaux français ne paraîtront pas le jeudi 26 mai, journée de mobilisation prévue contre le projet de loi travail oblige. Une situation vécue comme une «prise en otage» par le Syndicat de la presse quotidienne nationale.
«Pour la troisième fois au cours de ces deux derniers mois, la CGT bloque l'impression et la distribution des quotidiens nationaux, ce jeudi 26 mai», a regretté le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) dans un communiqué envoyé mercredi 25 mai.
Pas de journal en kiosque demain si la presse ne proclame pas son soutien à la CGT! On peut continuer à tweeter ou pas??? #flinguesurlatempe
— NathalieSchuck (@NathalieSchuck) 25 mai 2016
«Nos journaux sont pris en otages par la CGT dans son combat contre la loi Travail. Cette troisième non-parution, comme les deux précédentes, n’est liée à aucun contexte propre à nos journaux ou à nos imprimeries», dénonce le SPQN. Les journaux n'étaient déjà pas parus le 31 mars et le 28 avril.
La CGT exigeait une pleine page de Philippe Martinez pour imprimer les journaux demain. Il va pas être déçu en lisant Le Figaro sur PDF...
— FX Bourmaud (@fxbourmaud) 25 mai 2016
«Nos lecteurs sont les victimes d'un conflit strictement politique», accuse le syndicat patronal
La CGT du Livre avait lancé le 24 mai un appel à la grève dans les imprimeries «pour les quotidiens nationaux de nuit datés du 26 mai et pour ceux de jour datés du 27 mai». «Nos lecteurs sont les victimes d'un conflit strictement politique qui oppose la CGT au gouvernement», accuse le syndicat patronal.
«La presse écrite quotidienne nationale se retrouve de manière absurde le seul grand média à ne pas être en capacité d’accomplir sa mission, et ne peut informer les Français des grandes questions politiques qui agitent notre pays», regrette le SPQN. «L’ensemble de la presse quotidienne nationale, ses rédactions et ses emplois sont fragilisés». Les journaux pourront être lus sur les sites internet des titres, rappelle le SPQN.
Que les quotidiens passent une double page expliquant les raisons de son mouvement. Comme nous sommes encore des gens libres on a refusé 2/2
— Cyrille Lachevre (@CyrilleLachevre) 25 mai 2016