Après le Bataclan, la France a censuré plus de 37 695 pages de Facebook
Facebook a publié un rapport semestriel sur les requêtes gouvernementales, d’après lequel le nombre des pages prohibées en France a quasiment triplé depuis les attentats de Paris du 13 novembre dernier.
D’après les éléments présentés dans le rapport, la France arrive largement en tête des 91 autres pays étudiés pour ce qui est du nombre de requêtes gouvernementales demandant à restreindre l'accès à une page Facebook.
Selon le chiffres communiqués par Facebook, les autorités françaises ont demandé de limiter l’accès à 37 695 pages depuis le 13 novembre dernier. C'est près de 130 fois plus que sur le semestre précédent qui avait déjà été marqué par une très forte hausse des contenus bloqués (+1 240%, passant de 13 à 295).
A l'heure actuelle, la raison la plus fréquemment invoquée pour exiger une restriction de l’accès est la présence de la copie d’une photo prise à l’intérieur du Bataclan après l’attaque.
#Facebook devra dorénavant "respecter la loi française", annonce la justice https://t.co/CkTIIoBcnKpic.twitter.com/cOvc0IzySk
— RT France (@RTenfrancais) 13 février 2016
«On a restreint l’accès en France au contenu signalé en vertu des lois interdisant le négationnisme et l’apologie du terrorisme, ainsi qu’à 32 100 copies d’une seule image en rapport avec les attentats terroristes de novembre 2015 à Paris», lit-on dans le rapport présenté par Facebook.
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De plus, les responsables de Facebook affirment dans le rapport que lors des six mois derniers, la justice française a demandé l'accès à des données des internautes à 2 711 reprises. Ces requêtes auraient concerné 2 894 comptes, mais Facebook déclare avoir répondu de façon positive à un peu plus de la moitié d'entre elles (54,22%).
#Facebook a 3 mois pour arrêter de surveiller l’historique de navigation des #internauteshttps://t.co/X0j6G2ovtgpic.twitter.com/XNLs0RVKgp
— RT France (@RTenfrancais) 9 février 2016
«Nous répondons aux demandes valides liées à des affaires criminelles. Nous vérifions que les bases légales sont suffisantes pour chacune des demandes que nous recevons et rejetons ou demandons que ce soit plus spécifique pour celles qui sont trop larges ou trop vagues», a expliqué le réseau social.